Un hôpital propose des bracelets électroniques pour bébés pour éviter les enlèvements: est-ce excessif?

Léonie est l'un des nouveau-nés à bénéficier du nouveau système. Après sa naissance, on lui a directement placé un bracelet électronique à la cheville. La puce placée à l'intérieur permet aux infirmières de suivre chacun de ses mouvements, rapporte notre journaliste Alix Battard. Tous les trajets qu'elle effectue sont affichés sur le plan informatique de l'hôpital. Si le bébé quitte l'enceinte de l'hôpital, une alarme se déclenche. Il s'agit d'un projet test contre les enlèvements. "Ce n'est pas parce que votre bébé porte un bracelet électronique aujourd'hui qu'il en portera un toute sa vie, tel un criminel, explique Tim Coolen, directeur informatique et qualité de l'AZ Groeninge à Courtrai. L'idée est de savoir exactement où se situe chaque enfants".

Une grande première en Belgique

Le système est déjà utilisé aux Etats-Unis, mais en Europe, selon cet hôpital flamand, il s'agit d'une grande première. Pour l'instant, quatre couples ont accepté de le tester sur leur bébé. "Je ne sais pas si ça va trop loin, mais cela ne doit pas faire de mal", a dit le papa de la petite Léonie.

Child Focus trouve ce processus inutile

La fondation Child Focus, qui lutte contre la disparition d'enfants n'est pas de cet avis. Depuis 2003, seuls trois nourrissons auraient été enlevés dans les hôpitaux belges et retrouvés rapidement. "Les enlèvements de nourrissons sont extrêmement rares. Cela ne se produit même pas une fois par an. Equiper chacun des 120.000 bébés qui naissent chaque année chez nous, c'est totalement exagéré. Ca réveille un climat de peur", estime Dirk Depover, porte-parole néerlandophone de Child Focus.

L'hôpital de Courtrai prêt à investir

Chaque bracelet coûte 20€. Le logiciel général peut grimper jusqu'à 10.000€. Si le test est concluant, l'hôpital de Courtrai pourrait implanter ce système.