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Une oeuvre "trop francophone" vandalisée à Rhode Saint-Genèse: les jeunes qui l'ont réalisée sont "très déçus"

L'échevin des Travaux publics de la commune de Rhode-Saint-Genèse, Miguel Delacroix, a déposé plainte contre X pour la dégradation, ce week-end, d'une oeuvre d'art en graffiti qui orne le tunnel de la gare locale. Des slogans ont été taggés sur l'oeuvre. Comme parmi ceux-ci se trouvent des slogans du Taal Aktie Komitee (TAK), un mouvement flamingant qui milite pour la fin de la Belgique et la création d'une république de Flandre, il est soupçonné que l'action ait eu lieu en protestation au fait que le nom 'Rhode-Saint-Genèse' se trouve au-dessus de 'Sint-Genesius-Rode' à cet endroit.


Les jeunes y avaient mis tout leur enthousiasme

"Des jeunes, aussi bien francophones que néerlandophones, ont participé à la création de cette oeuvre. Des gens qui ne s'occupent absolument pas d'affaires communautaires et qui sont actuellement très déçus que leur travail ait été complètement démoli après deux semaines", indique l'échevin. "Le projet a généré beaucoup d'enthousiasme à Rhode. Une entreprise avait nettoyé tout le tunnel auparavant, puis Infrabel avait repeint les murs et les services communaux avaient effectué quelques travaux. Les jeunes qui ont peint l'oeuvre ont reçu l'aide de volontaires. Si on avait limité l'action au fait d'occulter 'Rhode-Saint-Genèse', passe encore, mais ils ont couvert de slogans l'entièreté de l'oeuvre. Nous tenterons de faire supporter les coûts par les auteurs de ces tags".


L'opposition flamande avait déjà manifesté son mécontentement

La semaine dernière, l'opposition flamande avait déjà manifesté au conseil communal son mécontentement de voir que le nom "Rhode-Saint-Genèse" est indiqué plus haut que "Sint-Genesius-Rode" dans l'oeuvre en graffiti. Selon le conseiller communal Tom De Spiegeleer, de la liste Respect, la réglementation concernant l'usage prioritaire du néerlandais dans la communication des communes à facilité devait également s'appliquer au graffiti, puisque celui-ci a été exécuté sur demande des autorités communales.

Le TAK n'a pas revendiqué l'action de dégradation de l'oeuvre mais a placé sur sa page Facebook des photos des slogans taggés. Les jeunes artistes vont repeindre l'oeuvre.

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