Accueil Actu

"J'ai déplacé les bus qui faisaient office de piquet et je suis sorti avec mon tram": ce chauffeur TEC s'explique

Un chauffeur des TEC nous a contactés ce matin via le bouton orange Alertez-nous pour nous expliquer sa démarche. "Ce matin j'ai déplacé les bus qui faisaient office de piquet et je suis sorti avec mon tram. Certains de mes collègues m'ont suivi !", nous dit-il.

Lorsqu’il est arrivé peu avant son service à 5h18 ce matin, ce chauffeur a constaté que la délégation syndicale socialiste CGSP avait placé des bus en travers de la cours du dépôt, à Anderlues. "J’ai réussi à me procurer une clé de bus, et je les ai bougés", nous dit-il. En effet, dans ce dépôt, il n'y a pas de grilles, pas de cadenas, nous dit-on. Disposer des bus était une façon de former un piquet de grève.

Le chauffeur, qui a préféré rester anonyme, nous dit avoir appelé le dispatching car les stations de métro étaient fermées. "Je ne pouvais pas sortir tout seul, il fallait qu’on sorte à deux trams. Ils n’ouvraient pas les stations pour un tram. Mais on était 4 à être sortis en même temps à la même heure".

Au total, 15 chauffeurs du dépôt d’Anderlues ont décidé de travailler ce matin malgré l’appel à la grève, assurant ainsi 44% du service. "J'ai des gens qui m'ont remercié, nous dit-il".

Le chauffeur nous a expliqué sa vision des choses : il est pour le droit à la grève, il nous dit par ailleurs lui-même déjà pris part aux grèves contre les réformes des pensions. Concernant les points fâchent, le chauffeur émet des avis différents. Il se dit favorable à la fusion des TEC, mais contre le service minimum: "Je suis contre l’instauration du service minimum, mais je l’ai assuré aujourd’hui, parce que je ne suis pas d’accord sur la façon dont les choses ont été faites par les syndicats".

À la une

Sélectionné pour vous