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78 magasins Casa, 76 H&M, 138 C&A... Pourquoi ces grandes marques sont-elles omniprésentes en Belgique?

On retrouve généralement les mêmes grandes marques, un peu partout, dans tous les centres-villes et les complexes commerciaux au pays. Mais pourquoi ? Comment font ces enseignes pour être omni-présentes chez nous ?

Le commerce de Béatrice Toni est implanté dans le piétonnier de Mons depuis plus de dix ans. Une enseigne indépendante qui va devoir changer d’adresse d’ici quelques semaines pour céder sa place au géant Primark, une tendance qui s’impose avec certaines craintes. "On va être tous les mêmes. Il n’y a plus de petits commerces, de petits artisans...", présage la commerçante. "Ici c’est le premier qui arrive, on verra...", ajoute-t-elle. Dans le piétonnier de Mons, au milieu des commerces à louer, les grandes enseignes sont bien présentes. Si de nombreux clients apprécient, d’autres sont plus inquiets. "Pour garder une âme à la ville et fidéliser une clientèle, il faudrait des commerces un peu pointus, créatifs, en relation avec des créateurs locaux ou régionaux", déclare un passant.


"Venir chercher le client là où il est"

En Belgique comme ailleurs, ces grandes enseignes fleurissent littéralement jusqu’à atteindre des chiffres impressionnants. Dans le pays, on compte 78 magasins Casa, 76 H&M, 138 C&A, 30 librairies Club, 20 Foot Locker. Et pour expliquer ces données, la volonté de se rapprocher des clients. "La grande majorité des consommateurs préfère rester dans son bassin de consommation, et donc il faut venir le chercher là où il est. Pour les vêtements, c’est encore plus important que pour le reste", analyse Jean-Luc Calonger, président de l’association du management du centre-ville. De manière générale, les enseignes connues font partie seulement d’une dizaine de groupes financiers mondiaux. Certaines ouvertures et fermetures seraient décidées selon les tendances et les besoins en liquidité notamment. 


Autre priorité: éviter aux clients une standardisation trop importante des marchandises

"On a une banalisation des enseignes mais pas forcément de l’offre. Celle-ci est spécifique par zone et chaque enseigne a une très forte rotation dans sa production, dans la vente. Et donc, vous pouvez aller à deux semaines d’intervalle et trouver des nouveaux produits", explique Jean-Luc Calonger.

Pour l’heure, les grands groupes mondiaux ouvrent de plus en plus de nouvelles surfaces en Asie, et en Chine principalement, recherchant en priorité des zones plus économiquement plus attractives.

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