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Cette future école est unique en Belgique: en paille brabançonne et en argile namuroise… Comment est-ce construit?

C'est une première en Belgique : des classes en paille sont construites dans un établissement à Binche. Les 8 classes seront dotées de structures préfabriquées en paille qui offrent une meilleure isolation. Ce projet écologique sera terminé dans 4 mois. Julien Crête et Patrick Lejuste ont visité le chantier pour le RTL info 13h.

Les immenses panneaux qui composeront ces classes ont été préparés il y a plusieurs semaines. Ces cloisons extérieures en paille forment l'ossature du bâtiment et doivent maintenant être ajustées.

Depuis cette semaine, les équipes assurent le montage de cette première école préfabriquée en paille.

"On préfabrique tous les éléments dans un atelier à Floreffe, explique Julien Lefrancq, administrateur de Paille Tech. On a des grandes travées de 3.000 mètres carrés dans lesquels on construit une ossature en bois et dans laquelle on insère des ballots de paille. C'est vraiment les petits ballots de l'agriculteur mais qui ont vraiment bien été dimensionnés pour nous. On comprime avec des machines qu'on a aussi développées pour vraiment avoir une grosse pression dans la structure".

Au final, ces cloisons offrent une isolation parfaite pour le bâtiment, et une gestion de la température plus stable. L'école basse énergie correspondra également aux règles de sécurité et met l'accent sur l'environnement.


Écologique et local

"On travaille avec une paille qui est faite dans le Brabant wallon, à Hélécine, on a une terre qui vient des carrières de Saint-Aubin (Florennes, en région namuroise), on a un bois qui vient au plus loin d'Allemagne ou d'Autriche, ce qui reste quand même très local par rapport à ce qu'on trouve comme matériaux plus conventionnels", note encore Julien Lefrancq.

À terme, les murs de l'école seront principalement enduits à l'argile. 8 classes sont prévues dans ce bâtiment dont le prix a pu entrer dans un appel d'offre, ce qui est positif pour la direction.


"Respirer un air sain"

"Les professeurs qui vont travailler dans ces locaux et les élèves qui vont suivre les cours vont respirer un air sain. Cet aspect santé me semblait tout à fait primordial", déclare Theresa Maggiodomo, directrice du collège Notre-Dame de Bon Secours

Le projet, au prix sensiblement plus élevé qu'une école classique attire l'attention des responsables de l'enseignement . Il donnera peut-être des idées à d'autres structures. 

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