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Charleroi: il écope de quatre ans de prison pour avoir martyrisé sa fille et l'avoir rabrouée au rang de "Cendrillon des temps modernes"

Le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné un ancien sportif de haut niveau à quatre ans de prison avec sursis probatoire pour des traitements dégradants et des coups à l'égard de sa fille de 12 ans. Rabrouée au rang de "Cendrillon des temps modernes", la mineure subissait des brimades, des coups et mangeait sur le sol de la cuisine.

En décembre 2014, la police avait reçu une lettre anonyme relatant les mauvais traitements subis par la jeune fille de la part de son père. Les inspecteurs s'étaient rendus au domicile familial de Morlanwelz, ce qui avait décuplé la fureur du père.

Le professeur de religion islamique de l'adolescente s'était par ailleurs inquiété de son comportement renfermé. Terrorisée, la jeune femme tremblait de tout son corps à l'évocation de son père. Un corps qui était constellé d'une septantaine d'hématomes. "Sa fille, c'était Cendrillon", a grondé le parquet lors de la dernière audience. "Elle ne pouvait pas regarder la TV en son absence. Ses loisirs, c'était s'occuper du bébé. Elle devait faire le ménage mais quand il est rentré ivre, le 17 janvier 2015, il s'est énervé en retrouvant de la poussière sous un fauteuil. Il a empoigné sa crosse de cricket et l'a rouée de coups". Devant le tribunal, Pascal K. a émis des regrets, reconnaissant partiellement les faits mais niant les traitements inhumains et dégradants. "Je suis un sportif de haut niveau", a-t-il expliqué. "Quand je me suis blessé, j'ai un peu déprimé et je me suis consacré quasi exclusivement à mon fils, également athlète. Ma fille était un peu jalouse. Ca se passait mal entre nous. Je la brimais, j'étais insultant avec elle".

La jeune fille, partie civile, a pour sa part expliqué avoir "exagéré" certains comportements de son père, notamment les douches froides qui relevaient plutôt du jeu. Elle a ajouté avoir repris la vie commune avec lui et vouloir poursuivre en ce sens.

Ce vendredi, le tribunal a estimé toutes les préventions établies. Pascal K. a finalement écopé de quatre ans de prison avec un sursis probatoire, vu ses regrets apparemment sincères et le retour à une situation familiale normale.

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