Accueil Actu

Charleroi: six ans de prison pour un violeur qui avait piégé sa victime sur Facebook

Le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné lundi un habitant de Fleurus à six ans de prison ferme pour viol et séquestration. En décembre 2016, il avait "charmé" une dame sur Facebook en utilisant un faux profil et l'avait invitée chez lui. Surprise, cette dernière avait tenté de fuir, mais le prévenu l'avait retenue pour abuser d'elle.


Faux profil et photo d'homme jeune et séduisant

Michel W., un habitant de Wanfercée-Baulet âgé de 44 ans, abordait les dames sur Facebook en faisant usage d'un faux profil, muni d'une photo d'un homme plus jeune et plus séduisant. Il était ainsi entré en contact avec la victime et l'avait invitée chez lui, en pleine nuit, le 4 décembre dernier. "Cette dame a constaté qu'il ne s'agissait pas de l'homme qu'elle désirait rencontrer et a voulu s'en aller", a expliqué le substitut Nicolas Balant à la dernière audience.

"Il l'a poursuivie et l'a projetée au sol dans la rue. Il s'est mis à califourchon sur elle avant de la contraindre à une fellation". Terrorisée, la victime a fait croire au prévenu qu'elle le suivrait jusque chez lui mais a tenté de s'enfuir à nouveau. Rattrapée une fois de plus, elle a été emmenée dans l'habitation de Michel W. où elle a de nouveau été violée.


Tellement terrorisée qu'elle s'est laissée faire

Interrogé par le tribunal, Michel W. a expliqué que les relations étaient consenties. "Elle a voulu faire ça sur le capot d'une voiture", a osé le prévenu. "Je lui ai proposé de se laver et elle est sortie de la salle de bain en sous-vêtements." Selon le parquet, la victime était tellement terrorisée qu'elle s'est laissée faire.

Lorsqu'elle a déposé plainte 24 jours après les faits, elle présentait encore des marques de strangulation. Au terme de son réquisitoire, le parquet a requis un minimum de cinq ans de prison en précisant que Michel W. était également poursuivi pour des menaces sur une autre femme, également piégée sur Facebook, mais qui n'avait pas désiré le rencontrer. Me Gras, conseil de Michel W., n'a pas contesté les faits, expliquant que l'alcoolisme de son client pouvait expliquer sa violence, mais que le rapport d'expertise ne le présentait pas comme un pervers.


Absence d'amendement et dangerosité sociale

L'avocat a plaidé le sursis probatoire. De son côté, la partie civile a réclamé 10.000 euros de dommages en soulignant les mensonges du prévenu. Le tribunal a rejeté les dénégations du prévenu, estimant que la passivité de la victime et sa double tentative de fuite ne pouvait laisser imaginer au prévenu qu'elle était dans les conditions pour entretenir des relations sexuelles. Vu son absence d'amendement et sa dangerosité sociale, le Fleurusien a écopé de six ans de prison ferme.

À la une

Sélectionné pour vous