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Le pont de Landelies qui enjambe la Sambre sera fermé pendant la durée de travaux. Le village sera coupé en deux. Pour rejoindre l'autre rive, les habitants devront faire un détour d'une dizaine de kilomètres. Un reportage de Ludovic Delory et Xavier preyat.
Des travaux embarrassent les habitants de Landelies, une section de Montigny-le-Tilleul. Pendant trois mois, le pont vétuste qui enjambe la Sambre sera fermé car le Service Public de Wallonie envisage de le remplacer. Mais cela ne s'arrête pas là. Sur environ 300 mètres, il y a également une écluse à rénover et une route à refaire. Le village sera divisé en deux parties durant toute cette période. Cela engendre des soucis de mobilité.
"J'habite à 100 mètres au-dessus du col de Landelies, mon fils vient à l'école tous les matins. Je vais devoir faire la déviation comme tout le monde", a expliqué Nathalie Gherardini, échevine des travaux, au micro de Ludovic Delory.
Avec la fermeture de ce passage par-dessus la Sambre, les habitants devront choisir entre Leermes au nord ou Gozée au sud. Dans tous les cas, ils devront effectuer dix kilomètres juste pour franchir la rivière.
"On pourra prendre la brouette"
Coincée au milieu des travaux, Christine sera coupée du monde ce printemps. "Si jamais il y a le feu, nous on est bloqué car les deux ponts vont être coupés en même temps. Ici on a déjà des provisions d'eau et de conserves dans la cave. Après ça va être les déménagements de courses par la porte de l'écluse. Et là, de l'écluse jusqu'à la maison, on pourra prendre la brouette", a confié l'habitante.
Une catastrophe
C'est la même inquiétude pour le patron d'un café situé le long du fameux détour. A ses yeux, les travaux sont synonyme de catastrophe. "Je pense qu'on va perdre au moins la moitié des clients qui ne prendront plus la peine de venir jusqu'ici", a détaillé le propriétaire.
"On a essayé de trouver toutes les solutions possibles"
Ce n'est pas faute d'avoir anticipé mais aucune solution de rechange n'a trouvé grâce aux yeux du Collège communale. "On a essayé de trouver toutes les solutions possibles avec une passerelle pour piétons mais le SPW (service public de Wallonie) a trouvé que c'était trop dangereux et qu'il y avait trop de risques. On a essayé aussi avec un pont mobile mais ça coûtait plus cher que le prix des travaux", a justifié Marie Hélène Knoops, bourgmestre de Montigny-Le-Tilleul.
Que ce soit pour les enfants de l'école communale ou pour les 1200 habitants de l'entité, Landelies s'apprête à devenir un village fortifié à partir du 18 avril.
