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Contrôlé par l'Afsca pour ses moutons, Geoffrey doit payer 750 euros pour une raison qu'il juge absurde

Le contrôle chez le particulier s'est pourtant déroulé sans le moindre problème.

L'agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca)peut parfois se montrer très scrupuleuse. Un petit éleveur contrôlé en juin dernier, Geoffrey Frébutte, s'en indigne sur les réseaux sociaux. Aucun manquement n'a été constaté dans son élevage mais il a dû payer une amende plutôt salée.

Ce professeur de morale d'Herchies, en région montoise, a choisi d'entretenir le terrain derrière sa maison grâce à une dizaine de moutons. Le jour où les contrôleurs de l'Afsca sont venus le contrôler, il était fort occupé et les a donc laissé faire.

"J'avais rendez-vous chez l'ostéopathe donc je leur ai répondu que j'étais dans l'incapacité de les recevoir pour l'instant, qu'ils pouvaient contrôler, il n'y avait aucun souci. Je leur ai indiqué l'endroit où se situaient les moutons", raconte-t-il ce matin à Guillaume Fraikin sur Bel RTL.

Le contrôle se déroule sans problème mais les agents de l'Afsca réclament l'inventaire de l'élevage, à faxer le jour-même. Geoffrey leur renvoie le lendemain matin, moins de 24 heures plus tard. Trop tard pour l'Afsca…

"J'ai reçu l'infraction, donc on me demande de payer une amende de 750 euros. Dans le procès-verbal qui est rédigé, il est clairement indiqué qu'ils estiment en droit de me poursuivre parce qu'ils avaient exigé l'inventaire le jour-même", ajoute-t-il.

Une amende qui laisse un goût amer à l'éleveur: pour lui, "c'est révoltant!"


"Un refus de contrôle"

Le porte-parole de l'Afsca s'étonne de la tournure des événements et apporte quelques précisions sur ce dossier qui a débuté en 2016. "Tout d'abord, on a évoqué une dizaine de moutons mais ce nombre est bien plus élevé que ça", indique-t-il. "Nous avons demandé des informations sanitaires sur le troupeau pour savoir d'où viennent ces animaux. C'est un problème de santé publique. On veut se assurer que le troupeau est en règle et que la destination est connue. Une fois les informations seront connues et qu'il n'y aucun souci de santé publique, ce sera ok pour nous."

"Nous n'avons actuellement aucun moyen de les tracer et aucune précision sur leur origine, l'endroit où ils sont acheminés et sur les éventuels traitements médicamenteux ou antibiotiques. Or, il existe des règles à respecter en terme de guidance vétérinaire. Un animal ne peut pas rentrer dans la chaîne alimentaire sans aucune forme de contrôle.  Nous ne voulons rien de particulier hormis pouvoir nous assurer du bon respect de la santé publique."

Il ajoute: "Le contrôle durant lequel nous avons réclamé un inventaire de l'élevage était prévu de longue date et le propriétaire l'a refusé. Or, il nous faut ces documents. Nous avons dû faire dresser un procès-vebal car on ne peut pas juger de l'état sanitaire du troupeau."

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