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Emotion à Harveng, où la dernière cabine téléphonique va disparaître: "C’est toute une époque qui s’en va"

L'époque des cabines téléphoniques est révolue. Avec l'arrivée des téléphones portables, elles n'ont plus beaucoup d'utilité et sont donc démontées, les unes après les autres. La dernière encore en fonction en Wallonie sera supprimée demain. Elle se trouve à Harveng, près de Mons.

Elle fait partie du quartier depuis près d’un demi-siècle. Une cabine installée sur la place du village d’Harveng, dans le Hainaut, a été le témoin de milliers d’heures de conversations téléphoniques. José se souvient notamment de ses premiers appels."D’abord mettre une pièce et après la tonalité, il fallait parler. Il y a soixante ans, tout au début, ça coûtait quelques francs, mais j’ai connu cinq francs aussi", confie le villageois au micro de Julien Crête.


"C’était le seul contact que l’on avait avec l’extérieur"

Installée en 1958, en pleine exposition universelle, la cabine d’Harveng a joué un véritable rôle social dans le village. A l’époque, peu de gens disposent en effet d’une ligne fixe."C’était le seul contact que l’on avait avec l’extérieur. On appelait tout le monde et surtout le docteur quand on était malade", se souvient José.

De chez elle, Anne-Marie peut encore apercevoir, jusqu’à demain seulement, ce véritable vestige du passé. Inutilisable depuis quelques mois, elle est presque devenue abandonnée au fil du temps."Après avoir retiré les pièces de monnaie, c’était avec les cartes. Elle était alors déjà beaucoup moins utilisée. Et après ça, c’était presque fini", révèle la riveraine.


"C’est toute une époque qui s’en va aujourd’hui"

Pour la jeune génération, le départ de la cabine laissera aussi un petit pincement au cœur."C’est toute une époque qui s’en va aujourd’hui avec toutes les nouvelles technologies. Elle s’en va. Elle dérangeait personne, c’était cool, elle faisait partie du décor. Mais voilà", regrette une jeune habitante du village.

En quelques mois, 300 cabines téléphoniques ont été retirées de nos villages wallons. C’est donc la fin d’une époque bénie où l’on avait encore son correspondant au bout du fil.

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