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Françoise accuse l'hôpital psychiatrique de maltraiter son fils: la direction dément

Françoise, une habitante de Boussu, est la mère de M., un jeune homme autiste de presque 20 ans. Ce mercredi, elle a publié une vidéo en direct sur Facebook pour dénoncer l'hospitalisation de son fils dans un centre psychiatrique. En trois jours, la vidéo a dépassé les 160.000 vues.

La dame affirme que son fils a été hospitalisé il y a 15 mois car il prenait trop de médicaments et qu'une psychiatre lui aurait proposé de réaliser un sevrage de trois mois. Le jeune homme est alors entré à l'hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu à Leuze-en-Hainaut. Aujourd'hui, elle affirme qu'on l'empêche de le récupérer, et que son fils est maltraité par le corps médical. "C'est horrible ce que mon fils subit! Regardez dans quel état ils me l'ont mis!", lance-t-elle dans sa vidéo, affichant une photo de son fils, le visage tuméfié enroulé dans un bandage.

Dans la vidéo, Françoise explique elle-même ne plus être juridiquement responsable pour son fils. "J'étais l'administratrice de mon fils. La médecin m'a fait passer devant le juge de paix, qui m'a désisté des droits sur mon enfant. Je ne peux plus le voir depuis le mois d'avril. C'est ma fille qui me remplace. Je dois lui parler par caméra via ma fille", explique-t-elle.

Françoise a ensuite lancé un appel pour manifester devant l'établissement. Appel suivi par quelques personnes ce samedi.


Le tuteur de M. a décidé de le maintenir à l'hôpital

D'après nos sources, un juge de paix a effectivement désigné un tuteur pour être l'administrateur de M. et "prendre les décisions nécessaires pour son bien". C'est donc également ce tuteur qui doit décider si M. reste ou non en hôpital psychiatrique. Dans ce cas, le tuteur est une personne extérieure à la famille. Il suit le dossier et il a décidé que le meilleur choix était de laisser M. à l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu.

Personne n'est séquestré dans notre établissement

De son côté, la direction de l'hôpital psychiatrique nous précise que "toutes les unités fonctionnent à régime ouvert". "Les responsables des patients peuvent donc rompre l'hospitalisation quand ils le souhaitent", nous précise-t-on.

En ce qui concerne la vie en général dans l'établissement, les responsables de l'hôpital indiquent que les patients sont libres de circuler comme ils le souhaitent dans le bâtiment et les jardins, sauf en cas d'Alzheimer, d'automutilations, de violence, etc. "Personne n'est maltraité ni séquestré dans notre établissement", ajoute la direction. Celle-ci a refusé de commenter le cas spécifique de M.

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