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Les agents de la protection civile en COLÈRE à cause du plan de réforme: "On ne sait pas ce qu’on va faire, c’est vraiment aberrant!"

4 casernes sur 6 vont fermer à l'issue du plan de restructuration du ministre de l'Intérieur Jan Jambon. Le personnel de Ghlin milite pour le maintien des effectifs. Reportage de Justine Roldan Perez et Gaetan Zanchetta.

Véhicules toutes sirènes hurlantes, comme un message d’alerte envoyé au monde politique. La direction est aujourd’hui venue annoncée les changements à Ghlin. Pour les 120 travailleurs de la caserne, c’est l’incompréhension.

"Ils veulent fermer 4 unités, faire partir 35% du personnel ailleurs. On n’a pas eu les formations pour aller travailler ailleurs. Ils veulent supprimer nos 24-72, c’est-à-dire que ça va prolonger les kilomètres et les heures de route, ils veulent supprimer le congé préalable à la pension alors que l’âge moyen est ici de 53 ans", dénonce Alex Neupré, adjudant à la protection civile délégué CGSP.

Les travailleurs veulent se battre et se faire entendre mais aujourd’hui l’espoir n’est plus vraiment là. "Tout est déjà scellé. En gros la fermeture des casernes c’est passé au moniteur, c’est terminé. Maintenant on peut encore se battre pour les statuts et pour les horaires mais je crois que ça va être difficile à concrétiser", explique Jean-Marc Dehenauw, sous-officier.

"On nous parle de réforme. On ne sait pas qui va être pris, ce qu’on va faire, quelle seront les horaires, c’est vraiment aberrant", déplore Olivier, agent opérationnel.

Sur les six casernes du pays, 4 fermeront. Dans le sud du pays, seul celle de Liège sera préservée. Difficile pour les agents qui effectuent plus de 1.200 interventions par an d’envisager la suite.

"Il faut savoir qu’ici dans le Hainaut, même la police, ils ont souvent besoin de nous. La police a plus de 52% d’agents. Ils ne savent plus faire le balisage, nous on le fait pour eux (…) S’il y a un accident nucléaire, si Liège doit monter pour venir, on peut déjà préparer la caisse et nous mettre dedans", regrette Alex Neupré, adjudant à la protection civile.

Prochaine réunion fixée le 18 décembre à Bruxelles, toutes les casernes seront présentes.

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