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Les Carolos sont à bout: ils vont jusqu’à changer de travail ou remettre leur commerce à cause… des TRAVAUX interminables!

A Charleroi, c’est reparti pour un nouveau chantier, un de plus. Pierre Fagnart pour Bel RTL a promené son micro dans les rues de la ville et il n’a pas trouvé un Carolo qui n’est pas importuné par ces travaux à répétition. Certains ont même déjà pris une décision radicale : dire "au revoir" à la ville.

Les travaux sur le ring R9 de Charleroi basculent en phase 2 ce mardi. Cela implique la réouverture de la sortie "Ville Basse" et la fermeture de la "Porte de la Vilette". Il sera toujours possible de rejoindre le R9 depuis le quartier du Rivage. Sur le Ring, la circulation basculera de l'extérieur vers l'intérieur et la vitesse restera limitée à 50 km/h.


Nouvel itinéraire conseillé

Deux points d'engorgement sont déjà annoncés: la sortie Ville Basse et la rue du Grand Central, à cause de la fermeture de l'entrée du viaduc. Pour éviter les embouteillages, la Sofico, qui gère les travaux, conseille de ne pas repiquer par le centre-ville, où de nombreux chantiers sont en cours. Mais de plutôt se rabattre sur le R3.


9 mois de retard

Ces travaux ont débuté en 2014. Le but est la réfection d'un tronçon d'1,8 km. Sont concernés: 15 ponts et viaducs et 9 accès et sortie. La phase 1 devait s'achever en septembre 2015. Mais le chantier a 9 mois de retard. Il devrait donc se terminer au printemps 2017. L'accès au R9 via l'A503 devrait, lui, déjà rouvrir fin 2016.


Certains quittent leur travail à cause des travaux

Résultat : depuis 2014 et jusqu’en 2017, les Carolos vivent dans les travaux ; et les commerçants et habitants du centre-ville n'en peuvent plus.

"Je suis ici depuis 35 ans, je termine le 30 août. Parce que j’en ai ras-le-bol de la ville", assure Chantal, une commerçante carolo. Une automobiliste confirme le sentiment extrême d’exaspération qui s’est emparé des habitants au fil des mois. "Moi je change de boulot à cause de ça. J’en peux plus des embouteillages."


"On ne sait pas arriver à l'heure"

Car désormais, à Charleroi, ce sont quotidiennement des bouchons pour arriver dans la ville et dans la ville-même. "On loupe tous les rendez-vous, on ne sait pas arriver à l’heure", déplore un automobiliste coincé. "Ce matin on a dû ouvrir la rue de la montagne pour évacuer le bouchon qu’il y a depuis des mois", assure une commerçante. Et une fois arrivé, il faut encore se garer : "Au bout de 10 minutes, si c’est pas payé, hop, procès, une amende !"


"Les clientes ne savent même pas que ma boutique existe encore"

Geneviève tient un magasin situé entre... des travaux et des travaux. Elle désespère : "On ne sait plus comment il faut venir, on ne sait plus par où il faut passer. Les clientes croient même qu’on n’existe plus. Elles ne savent même pas que la boutique existe encore. Aujourd’hui, jour de soldes, je n’ai encore eu personne dans le magasin." "C’est une belle catastrophe", résume une autre commerçante du centre-ville.

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