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Les pompiers ont mis 35 minutes pour arriver sur les lieux d'un incendie à Sars-la-Buissière: "Tous les recrutements sont bloqués"

Les recrutements de pompiers bloqués depuis le 1er janvier. Samedi, un incendie a eu lieu à Sars-la-Buissière. Ce sont les pompiers de Binche et non ceux de Thuin qui sont intervenus.

Depuis le 1er janvier, plus aucun recrutement de pompiers ne peut être effectué en raison de la mise sous cocon de l'arrêté royal définissant les conditions de formation des pompiers, apprend-on dans L'Avenir de lundi. Un incendie a eu lieu à Sars-la-Buissière, samedi. Ce sont les pompiers de Binche et non ceux de Thuin, beaucoup plus près, qui sont intervenus. Une situation incomprise par les habitants de ces communes. Les différents bourgmestres concernés en sont conscients. Lors d'une réunion avec le gouverneur de la province le 19 janvier dernier, ils ont décidé de faire le chemin inverse et de réintégrer ces communes à la zone Hainaut Est. Mais la décision doit être validée par le fédéral pour être modifiée par arrêté royal. Cette procédure prendra du temps. D'ici là, pour que les pompiers de Thuin interviennent dans ces communes, il faut que le système informatique du service 100 estime qu'ils auront 2 minutes d'avance sur ceux de Binche. Ce procédé a visiblement fait une mauvaise estimation ce weekend, a expliqué Céline Praile sur les ondes de Bel RTL.


"Tous les recrutements sont bloqués"

"Tous les recrutements sont bloqués: les épreuves médicales, physiques, les formations, les promotions. On ne sait plus recruter nulle part", dénonce Marc Gilbert, le président francophone de la Fédération royale des corps de pompiers de Belgique. Il y avait pourtant un accord de l'inspection fédérale des finances et de toutes les parties (régions, organisations syndicales, etc.).


"Jamais je n'ai vu un ministre de l'Intérieur comme ça"

"Mais tout a été remis en cause", affirme M. Gilbert, qui pointe le ministre de l'Intérieur Jan Jambon (N-VA). "C'est une catastrophe à lui tout seul. On ne nous demande jamais notre avis. Jamais je n'ai vu un ministre de l'Intérieur comme ça". Le cabinet de M. Jambon assure que ce sont des lacunes dans le texte de l'arrêté royal qui immobilisent actuellement sa mise en œuvre.

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