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Les rues de Marchienne-au-Pont sont devenues un dépotoir à ciel ouvert: "Ça devient grave!" (vidéo)

Une vraie poubelle à ciel ouvert: c'est l'image qu'ont de leur quartier beaucoup d'habitants de Marchienne-au-Pont. Depuis plusieurs jours, les dépôts clandestins s'y multiplient. Les déchets s'accumulent et rien ne semble pouvoir enrayer ce phénomène. Ludovic Delory et Samuel Lerate se sont rendus sur place.

Dans cette rue de Marchienne-au-Pont, les passants sont priés d'éviter les trottoirs. Sur une dizaine de mètres, les déchets s'accumulent et suscitent le ras-le-bol.
 
"Ça devient grave! Il y a des rats, il y a de tout! C'est un peu partout comme ça, il y a des années que ça dure. La commune déblaie mais ça recommence après", commente une dame qui passait dans la rue.


"J'ai vu un jeune taper sa canette derrière l'éboueur qui vidait sa poubelle"

Un simple constat dans le quartier de la gare: des tas d'immondices à chaque coin de rue. Le service propreté est à l'œuvre depuis ce matin. Les camions se remplissent à vue d'œil d'encombrants, de déchets ménagers, de canettes et même de langes souillés. "Il y a quand même un gros manque de respect. Même par rapport à notre travail, on est là tous les jours et par tous les temps et on n'a pas de respect. Moi j'ai vu dernièrement des jeunes qui tapent les canettes derrière le gars qui est en train de travailler et qui vide sa poubelle", explique Patrick Carpentier, responsable du service Propreté de la Ville de Charleroi.


"Les gens préfèrent déposer leurs crasses"
 
S'il est retrouvé, le propriétaire sera condamné à payer une amende administrative. Mais dans une grande partie des cas, les personnes sont indigentes ou non domiciliées en Belgique, incapables parfois d'acheter des sacs ou de se rendre dans les parcs à conteneurs. "Une partie de la quantité de dépôt vient de ce genre de personnes. Maintenant à côté de ça on vient de retrouver ici une carte d'identité d'un Belge, donc ce n'est pas nécessairement les personnes qui n'ont pas les moyens qui font des dépôts", explique Marc Dellisse, l'agent sanctionnateur communal.

Voir ce genre de dépôts clandestins est un crève-cœur pour l'association qui sensibilise depuis quinze ans les habitants de Marchienne-au-Pont. "Les gens préfèrent déposer leurs crasses puisque de toute façon il n'y a pas de répression ou très peu, donc ils s'en sortent un peu gagnants. C'est moche, mais c'est vraiment ça", confie Marie Vanhaversbeke, coordinatrice de l'association "Coucou les immondices".

Des dizaines de dépôts parsèment les rues de Marchienne, l'ancienne commune devenue un dépotoir au pays noir...

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