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Magnette content du retrait du prix World Press Photo: ‘’Certaines de ces photos n'avaient pas été prises à Charleroi’’

A la suite du retrait du prix du World Press Photo à Giovanni Troilo, auteur d’une série de clichés sur le thème « Charleroi, le cœur noir de l’Europe », a réellement enthousiasmé Paul Magnette, bourgmestre de la ville.

Le bourgmestre de Charleroi et ministre-président wallon, Paul Magnette, s'est dit jeudi satisfait du retrait du prix du World Press Photo au photographe Giovanni Troilo dont les clichés présentaient, selon lui, une "grave falsification de la réalité" portant préjudice à la ville de Charleroi et à ses habitants. "Je suis très content que ce soit des journalistes qui, finalement, ont mené le débat. Ils ont convaincu le jury que la frontière entre la fiction et la réalité avait été franchie et que, si on veut défendre le photojournalisme, il fallait marquer le coup", a affirmé M. Magnette (PS) lors de l'émission Matin Première de la RTBF dont il était l'invité.

"Ici, il y avait une mise en scène, des mensonges purs et simples dans les légendes des photos. Donc, à un moment donné, j'ai ouvert le débat", a ajouté le bourgmestre, au lendemain de la décision du World Press Photo de finalement, après des tergiversations, retirer le premier prix dans la catégorie "problématiques contemporaines" décerné au photographe Giovanni Troilo pour sa série de dix photos sur Charleroi intitulée "Le cœur noir de l'Europe". 


A Charleroi ? Non, à Molenbeek !

Le World Press Photo a justifié sa décision par le fait que l'une des photos de la série n'a pas été prise à Charleroi, mais bien à Molenbeek, une commune de la région bruxelloise, évoquant  "un cas évident d'informations trompeuses". Le bourgmestre de Charleroi ajoute :"Ici, je me suis plaint à la demande de journalistes qui m'ont signalé des photos falsifiées. Cela se faisait passer pour du journalisme alors que des comédiens ont posé dans des décors mis en scène avec des lumières artificielles. On a même appris que certaines de ces photos n'avaient pas été prises à Charleroi." Il a souligné que des "dizaines de photographies" étaient prises sur Charleroi chaque année. "Des photos de tous les types. J'accepte tout à fait ça. Ça fait partie de la réalité carolo", a-t-il dit.


Que s’était-il passé ?

Pour rappel, le 25 février, Paul Magnette avait adressé un courrier au New York Times et au jury du World Press Photo. Ce dernier avait attribué un prix à un reportage dont le sujet portait sur Charleroi. Le thème : "Le cœur noir de l’Europe". Le bourgmestre exprimait "sa surprise et son désarroi" à la découverte du 1er prix attribué à Giovanni Troilo, photographe auteur de ce reportage. Pour lui, "ce sujet photographique littéralement monté de toutes pièces (...) est une grave falsification de la réalité portant préjudice à la Ville de Charleroi et à ses habitants ainsi qu'au métier de photojournaliste". Il parlait d'une "mise en scène renforçant la dimension dramatique des images". Paul Magnette avait alors demandé au jury "d'examiner la possibilité de retirer le prix attribué à Monsieur Troilo, à la lumière de nos explications et de notre argumentation".

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