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Mont-sur-Marchienne: après 23 ans de calvaire, Antonia ne peut toujours pas respirer

Après un combat judiciaire de plus de 20 ans, Antonia pensait enfin pouvoir respirer. Cette habitante de Mont-sur-Marchienne a finalement obtenu gain de cause suite à l’explosion en 1989 de la station-service qu’elle tenait avec son mari. Un répit de courte durée. Reconnue coupable par la justice, la société Q8 vient de faire appel.

Pendant plus de 23 ans, Antonia Dewever a vécu un véritable calvaire. Cette habitante de Mont-sur-Marchienne et son mari tenaient une station- service. Fin juillet 1989, leur vie bascule lorsqu’une explosion souffle la pompe à essence lors du remplissage des cuves de Q8 par un camion-citerne. Son époux Marius est grièvement blessé. "Notre ménage n’a plus été comme avant. On a dû tout recommencer à zéro. On a dû refaire des prêts pour reconstruire le bâtiment. Et cela l’a beaucoup affecté", relate Antonia ce dimanche matin au micro d'Alexandre Carette.

La société Q8 condamnée 

L’affaire traîne ensuite en longueur car les différentes parties impliquées dans le dossier se renvoient les responsabilités. Après une lutte judicaire acharnée de plus de 20 ans, le tribunal civil carolo a finalement reconnu la responsabilité de la société pétrolière Q8. Entre-temps, son mari est décédé d’un cancer l'année dernière. Aujourd’hui veuve, Antonia âgée de 60 ans croyait enfin en avoir fini avec cette histoire. La société pétrolière Q8 est condamnée à verser 250.000 euros aux héritiers de l'exploitant.

"Je dois me battre pour mon mari"

Mais ce soulagement est de courte durée. La sexagénaire vient de recevoir un courrier de Q8 lui annonçant sa volonté de faire appel de ce jugement. "Cela me mine la santé parce que je croyais être quitte de cela et ce n’est pas le cas. D’après l’avocat, cela sera la dernière fois. Je dois me battre pour mon mari pour qu’au moins il repose en paix. Et que je touche au moins quelque chose après toutes les années de souffrance que nous avons vécues. Je croyais pouvoir un peu profiter avec lui quand j’aurais l’argent, mais ce n’est pas le cas. Je ne sais pas si un jour je saurai profiter de cet argent-là", regrette Antonia, désespérée. Elle devra attendre octobre de l’année prochaine pour que le dossier soit à nouveau examiné par la justice.

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