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"Ils ont fait un cocktail avec une petite bouteille de Tahiti Douche": les habitants de la Sambrienne n'en peuvent plus (vidéo)

Un incendie a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi dans un immeuble d'habitations sociales de la Cité Parc, à Marcinelle entraînant l'intoxication légère d'une personne ainsi que l'évacuation temporaire du bâtiment. Le feu a été volontairement bouté dans la cage d'escaliers du bloc n°8, installé sur l'avenue du Chili, vers 00h30, indiquent les pompiers de la zone de secours Hainaut-Est.

Les pompiers ont été obligés d’intervenir avec leurs masques à gaz lors de l’incendie qui s’est déclaré cette nuit dans la Sambrienne à Marcinelle. La fumée dégagée était en effet particulièrement épaisse. Kevin habite au huitième étage et il a dû rester calfeutré dans son appartement pendant plus d’une heure. "Les trois étages, 6,7 et 8, ont été vite envahis de fumée et on n’a pas su directement sortir de l’appartement. On a dû se mettre à la fenêtre, mais l’appartement a aussi été vite envahi de fumée", explique-t-il au micro de de François Genette pour le RTL 13H.


"Ils ont aussi fait sauter une petite bonbonne de caravane de l’autre côté"

Le feu a été bouté à un tas de détritus qui se trouvait dans la cage d’escalier. Et des dépôts, il y en a beaucoup dans l’immeuble, les lieux sont d’ailleurs dans un état de dégradation particulièrement préoccupant. Les comportements inciviques sont également très nombreux et les habitants sont à bout de nerf. "En face de chez moi, j’ai les compteurs à gaz et ils ont fait un cocktail avec une petite bouteille de Tahiti Douche et ils l’ont fait péter. Ils ont aussi fait sauter une petite bonbonne de caravane de l’autre côté et c’est tout le temps comme ça. Hier c’est un matelas auxquels ils ont mis le feu au 5 ou au 6e", raconte une autre habitante.


"On est déjà intervenus à plusieurs reprises"

Même les pompiers reconnaissent le problème car c’est loin d’être la première fois qu’ils doivent intervenir dans ce bâtiment. "C’est assez récurrent et c’est d’ailleurs souvent le même bloc, le 8. On est déjà intervenus à plusieurs reprises et par moment c’était plus conséquent que cette nuit", rapporte Michel Méan, porte-parole des pompiers de Charleroi.

Les agents de la Sambrienne, la société qui gère le bâtiment expliquent qu’ils sont impuissants face à cette situation. Mais cette réponse ne satisfait pas les habitants qui estiment payer suffisamment de charges pour ne pas devoir vivre dans un tel niveau de précarité.

La police locale de Charleroi a ouvert une enquête.

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