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Un nouveau centre fermé va voir le jour à Jumet: pas du goût de tout le monde

Le plus grand centre fermé de Wallonie, devant celui actuellement à Vottem (Liège) devrait voir le jour le 1er janvier 2021 sur le site de la police fédérale à Jumet, ans un bâtiment neuf. Les riverains ne sont pas forcément pour, et la commune de Charleroi regrette de ne pas avoir été consultée. Ce centre de 200 places permettra d'enfermer les illégaux qui ont reçu l'ordre de quitter le territoire avant leur expulsion via l'aéroport de Charleroi.

"Je ne vois pas pourquoi on devrait le faire à Jumet. Il y a peut-être d'autres endroits que dans un quartier résidentiel", réagissait Jos, un habitant du quartier où sera implanté les nouveau centre fermé, au micro de Julien Crete et Xavier Preyat.

L'échevine déléguée de Charleroi, Françoise Daspremont, a elle aussi réagi. Elle rappelle que "Charleroi fait face, depuis un certain temps, à des problèmes d'insécurité notamment liés à la présence d'illégaux". Parmi ceux-ci, note-t-elle, "certains en sont à leur énième ordre de quitter le territoire non exécuté". Lors d'une rencontre, l'an dernier, entre les cabinets du secrétaire d'Etat Theo Francken, du ministre de l'Intérieur Jan Jambon et du bourgmestre de Charleroi, Charleroi avait demandé que la priorité soit mise sur le rapatriement des illégaux qui ont commis des actes pénalement condamnables plutôt que sur les familles, dont les enfants sont scolarisés, et qui mettent tout en oeuvre pour réussir leur intégration, souligne encore Françoise Daspremont. "La réponse était sans appel: le manque de places en centre fermé ne permet pas d'appliquer les ordres de quitter le territoire", rappelle le communiqué qui relève également que "dans la réflexion du secrétaire d'Etat de rationaliser l'accueil en milieu ouvert, l'avenir du centre Fedasil de Jumet (sur le site de la police fédérale) était incertain. Dans le schéma actuel, le master plan de Theo Francken doit permettre le maintien du volume de l'emploi, voire, en créer davantage".

"Si la Ville soutient l'extension de places en centre fermé pour exécuter les ordres de quitter le territoire, elle regrette le manque de concertation avec les autorités locales autour de l'annonce du projet", conclut l'échevine déléguée.

L'Etat fédéral va injecter 22,5 millions d'euros dans la construction de ce nouveau centre, qui emploiera 184 personnes.

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