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Un père de famille tué par un jet de pavé: les deux mineurs placés en centre fermé

Deux mineurs ont été interceptés après qu'un automobiliste, père de quatre enfants, a perdu la vie sur la bretelle de l'A503 à Marcinelle, durant la nuit de samedi à dimanche. Ce lundi, le parquet de Charleroi a confirmé qu'ils avaient été placés en centre fermé.

Le parquet de Charleroi a confirmé lundi matin que les deux mineurs suspectés d'avoir tué un automobiliste par un jet de pavé, dans la nuit de samedi à dimanche, ont été placés en centre fermé pour une durée de trois mois par le juge de la jeunesse. Le ministère public n'a toutefois pas désiré s'étendre sur les antécédents de l'un de ces deux jeunes, âgés de 16 et 17 ans, ni sur les aveux éventuels qu'ils auraient pu formuler.

Plusieurs options de poursuites
Selon le premier substitut Vincent Fiasse, plusieurs options sont possibles concernant la suite de ce dossier. Mis à l'instruction du chef de meurtre avant l'interception des deux mineurs, il pourrait connaître une requalification en cours d'enquête. L'entrave méchante à la circulation pourrait, par exemple, être retenue. Le dessaisissement éventuel du juge de la jeunesse au profit des juridictions pénales doit quant à lui répondre à certaines conditions pour être exécuté: soit le mineur a déjà fait l'objet de mesures, soit les faits dont il répond, définis par la loi, permettent ce dessaisissement. La qualification de meurtre répond à cette prérogative, pas celle de l'entrave méchante.

Expertise psychologique et étude sociale
L'hypothèse la plus grave pour les suspects serait un dessaisissement pour meurtre qui les renverrait vers la cour d'assises. Quoiqu'il advienne, une expertise psychologique et une étude sociale sont impératives pour permettre ce dessaisissement. Enfin, les deux mineurs ne suivront pas obligatoirement la même trajectoire et pourront être sanctionnés différemment, selon leur profil.

Un SDF les a identifiés
Identifiés grâce au témoignage d'un SDF qui campait dans un buisson, le long de la bretelle, les deux jeunes de 16 et 17 ans, ont été entendus par le parquet de Charleroi qui a requis leur placement en centre fermé. Déférés devant le juge de la jeunesse, les deux suspects ont effectivement été transférés en IPPJ.

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