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À Antoing, 6 hectares d'un futur zoning, très attendu dans la région sur le plan économique, ne pourront pas être exploités à cause de crapauds. L'espèce protégée vit sur place et la région wallonne veut à tout prix la préserver. Arnaud Gabriel et Thomas Decupere sont allés découvrir les lieux pour le RTL info 13 heures.
Le site, actuellement toujours fermé, est gigantesque: 38 hectares, soit l'équivalent de 53 terrains de football. Le projet économique et industriel est prometteur, mais pourrait ne jamais voir le jour.
"Derrière cette énorme zone, c'est une zone d'activité économique où plusieurs entreprises vont pouvoir s'installer, je l'espère, et avec à la clé la création de moult emplois", argumente Vivianne Delepine, bourgmestre faisant fonction d'Antoing.
À priori, rien ne peut empêcher le début des travaux mais un petit batracien, le crapaud calamite, est présent sur les lieux.
"Ici, on est sur des ornières créées par des engins motorisés, explique Benoit Gauquie, chargé de mission au parc naturel "Plaine de l'Escaut". Ce sont des plaines peu ou pas végétalisées donc l'habitat caractéristique du calamite qui ne souffre pas de la concurrence. Il a besoin d'avoir des mares peu végétalisées."
Sur la liste rouge de la région wallonne
Le problème, c'est que ce crapaud est une espèce menacée, et est présent sur la liste rouge de la région wallonne.
"C'est un crapaud qui arbore une couleur plutôt jaune verdâtre avec une très très belle ligne dorsale jaune claire", décrit le spécialiste.
Conséquence pour Antoing: 15% de la future zone économique est sacrifiée pour laisser vivre en paix les batraciens. Cela est difficile à accepter pour la bourgmestre: "Forcément, il y a aura beaucoup moins d'entreprises qui vont pouvoir s'y implanter, et de ce fait, beaucoup moins d'emplois à la clé. Au niveau économique à l'heure actuelle, c'est râlant", proteste-t-elle.
Aujourd'hui, il est impossible d'apercevoir l'un des 80 mâles chanteurs: ils hibernent tous jusque fin avril.
