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"C'est de la couillonnade": Antonio est persuadé que l'histoire de pollution aux métaux lourds du potager de Bressoux est un COMPLOT (vidéo)

Mardi, une étude a révélé que des concentrations importantes de métaux lourds et d'hydrocarbures avaient été détectées dans le sol du potager collectif de Bressoux. Antonio fait partie des personnes qui cultivent sur le terrain. Pour lui, cette histoire est un complot.

Selon les conclusions d'une étude de sol réalisée par la société namuroise RECOsol dans le potager collectif de Bressoux, les concentrations de plomb et d'arsenic pourraient présenter des risques pour la santé humaine. Les autorités déconseillent dès lors de manger les légumes cultivés. Le terrain de plus de six hectares appartient à la société publique de logement Le Logis Social. Il est géré depuis 1926 par l'ASBL Ligue du coin de terre de Bressoux. Plus de 300 parcelles de potagers sont louées à bas prix à des habitants de Bressoux en périphérie de Liège. Une des jardinières a découvert à travers ses propres analyses des traces de pollution du sol assez inquiétantes.


Plusieurs métaux lourds

L'échevin socialiste de l'urbanisme et président du conseil d'administration du Logis Social, Jean-Pierre Hupkens, a commandé mi-juin une étude à la société RECOsol. Selon les conclusions de cette étude, que Le Vif/L'Express a publiées intégralement sur son site web, il apparaît que l'analyse des échantillons a montré des dépassements de la valeur seuil pour de nombreux métaux lourds (arsenic, cuivre, mercure, plomb et zinc) et pour plusieurs HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques, NDLR). Cette même étude précise aussi que l'hypothèse d'une "menace grave" pour la santé humaine "ne peut être écartée". 


"Pourquoi ils ne disent pas qu'ils doivent faire des maisons?"

Antonio, un Liégeois, cultive son potager depuis 25 ans. Pour lui, toute cette histoire est "de la couillonnade". Il s'agirait d'un complot mis en place pour construire un immeuble sur le potager collectif de Bressoux. "Parce qu'ils vont faire des maison, peut-être. Pourquoi ils ne disent pas qu'ils doivent faire des maisons et qu'on doit partir? Pourquoi dire que la terre n'est pas bonne? Ca ce n'est pas juste", a lancé l'homme.


Une nouvelle étude

Jean-Pierre Hupkens, en sa qualité de président du CA du Logis Social, a fait envoyer mi-juin une lettre par pli simple et recommandée aux quelques 258 jardiniers concernés, leur déconseillant fortement de consommer des aliments provenant de leur récolte, et leur recommandant la plus grande vigilance lors de la manipulation de la terre. Il attend les résultats plus complets d'une nouvelle étude, de légumes cette fois, réalisée par des chercheurs de la Faculté de Gembloux Agro-Bio Tech de l'Université de Liège pour le compte du Service Public de Wallonie.


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