Partager:
Les chauffeurs du TEC Liège-Verviers basés au dépôt de Jemeppe-sur-Meuse ont lancé ce vendredi vers 16h une grève sauvage. C'est un changement d'itinéraire sur la ligne 27 qui a provoqué ce mouvement. Une assemblée a été organisée pour tenter de trouver une solution entre direction et personnel. Peu avant 17h30, il a été décidé de postposer la modification de l'itinéraire jusqu'au mois de juin prochain pour permettre aux deux parties de se concerter sur ce changement.
Survenue en pleine heure de pointe, la grève a bloqué de nombreux usagers du TEC de la région. "Les bus ont déchargé les passagers puis sont rentrés au dépôt", a confié Marco via le bouton orange Alertez-nous. "Message reçu par la TEC sur la ligne 2: suite à une action syndicale sauvage, les bus du dépôt de Jemeppe rentrent au dépôt. Le TEC présente ses excuses pour les désagréments subis", nous a écrit Ben.
Le point de vue de la direction
Selon la porte-parole du TEC Liège-Verviers contactée par nos soins, c'est la modification de l'itinéraire de la ligne 27 qui a provoqué ce mouvement. "Nous sommes très surpris. Le changement permet aux chauffeurs de gagner 150 mètres et supprime deux arrêts par rapport à l'itinéraire précédent", a expliqué Carine Zanella. "Les chauffeurs ne sont pas d'accord avec ce nouvel itinéraire, ils en voulaient un troisième et ont lancé un mouvement de grève sauvage pour cette raison. Cette réaction est d'autant plus incompréhensible que la modification a été présentée en juin 2016 et qu'elle doit entrer en application ce samedi", a ajouté la porte-parole, qui explique que le choix du nouvel itinéraire a été fait également en prenant en compte les intérêts des clients du TEC.
D'après Carine Zanella, 200 chauffeurs du dépôt de Jemeppe-sur-Meuse n'ont donc pas assuré la circulation des lignes qui dépendent de ce centre entre 16h et 17h30. "Beaucoup de clients ont été impactés, aussi dans la région de Liège car nous avons des correspondances qui dépendent de notre dépôt", a-t-elle précisé.
Le point de vue du personnel
Du côté du personnel, Thierry Hony a affirmé que le mouvement est dû à un manque de concertation avec les chauffeurs. "Oui la modification a été annoncée en juin 2016, mais on pensait qu'on pourrait avoir un dialogue, ce qui n'a pas été le cas. Du coup le personnel a lancé cette action spontanément", a expliqué le délégué permanent CGSLB. D'après lui, c'est environ 90 agents qui n'ont pas pris leur service cette après-midi.
Concrètement, Thierry Hony a expliqué que "la ligne 27 est déjà très longue en termes de temps. On charge énormément. Et la direction veut nous faire passer dans une rue où il y a un Colruyt, une rue très fréquentée où les usagers pourraient monter avec leurs courses, ce qui ralentirait encore plus le trajet". Par conséquent, le personnel craint d'être réprimandé en cas de retards réguliers. "La direction impose des modifications d'horaire et d'itinéraire, ce que le personnel n'accepte pas", a-t-il ajouté.
La solution finalement trouvée entre syndicats et direction est donc de reporter le changement d'itinéraire de la ligne 27 au mois de juin prochain, pour que des discussions puissent avoir lieu d'ici là.
