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À visage caché, une Liégeoise témoigne du calvaire qu'elle a enduré à Cologne: "Des mains se posaient sur nos hanches"

Près de deux mois après la vague d'agressions survenue le soir du Nouvel An à Cologne, les femmes victimes de ces violences sont toujours très marquées. C'est le cas d'une Liégeoise de 26 ans qui passait le réveillon à Cologne. De façon anonyme, elle a confié son témoignage à Mathieu Langer et Gaetan Delhez.

A 26 ans, la Liégeoise que nous avons rencontrée était à Cologne avec une amie le soir du Nouvel An. Mais la fête a très vite tourné court lorsque les deux jeunes filles se sont fait agresser par plusieurs groupes d'hommes. "Il y avait des moments où on était emportées par des foules. On pense qu'ils faisaient exprès de se rassembler autour de nous et de nous emporter dans les foules. On essayait de ne pas se perdre, ma copine et moi", confie la jeune femme.

Dans la confusion, des individus n'hésitent pas à toucher les deux amies. "Parfois on sentait des mains qui se posaient sur nos hanches, ou des trucs comme ça, on pense que c'était fait exprès", explique notre témoin.


"Ils demandaient pourquoi on ne répondait pas et nous insultaient"

Difficile pour les jeunes liégeoises d'échapper à leurs agresseurs. Elles tentent de baisser les yeux et de les ignorer. "C'étaient des gens qui nous insultaient quand on ne leur répondait pas, ils demandaient pourquoi on ne répondait pas et nous insultaient", confie la jeune femme. Certains essaient d'en profiter pour lui dérober ses biens personnels. "J'avais un petit sac à main sur moi et j'ai vu une main qui était en train de toucher mon sac, heureusement j'ai su m'écarter", décrit-elle.


"Il y avait des gens partout... mais pas de policiers"



Sous le bruit des pétards, notre témoin éprouve un terrible sentiment d'insécurité, et une frayeur qui restera marquée à jamais dans sa mémoire. "On a vu quelques policiers intervenir à un moment précis, mais on ne voyait pas de policiers présent dans la foule. Il y avait des gens partout, mais pas de policiers", déplore la jeune femme.

Huit semaines après cette nuit cauchemardesque, la Liégeoise reste traumatisée. Même si elle n'a pas porté plainte, elle espère que le temps effacera ce mauvais souvenir pour tourner la page définitivement.

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