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Perquisitions au siège de Nethys à Liège et au centre informatique à Seraing: Moreau et Gilles ont-ils falsifié des documents alors qu'ils étaient malades?

Le président du holding liégeois Publifin, André Gilles et l'administrateur délégué de Nethys, Stéphane Moreau, démentent catégoriquement s'être rendus au siège pour falsifier des documents.

Suite à la réception d'un important document mercredi soir, la présidente de la commission a ordonné ce matin le huis-clos de la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Publifin à Namur. Des perquisitions ont été diligentées jeudi en fin de matinée chez Nethys, rue Louvrex. A 15h30, une perquisition était en cour sau centre informatique de Nethys, situé rue Fivé à Seraing.

Stéphane Moreau, administrateur délégué de Nethys, et André Gilles, président de Publifin sont suspectés de falsification de documents. "Moreau et Gilles présents au siège de Publifin le 22 février alors qu'ils étaient malades pour falsifier des documents", rapportait le journaliste de La Libre Tassin. Ces accusations sont formellement démenties par les deux personnes intéressées. André Gilles a annoncé que la société Nethys allait porter plainte contre X pour calomnie et diffamation.

André Gilles est entendu par la commission d'enquête cet après-midi depuis 14h. Le tour de Stéphane Moreau viendra demain.


"Ils y auraient ainsi réalisé, ou fait réaliser, toute une série de documents" 

A l'issue du huis-clos de la commission, une communication a été faite à la presse et selon un document de communication aux médias, "il apparaît que malgré leur maladie, les nommés André Gilles et Stéphane Moreau auraient été tous les deux présents au siège rue Louvrex à Liège, ce mercredi 22 février durant la journée pour y donner leurs ordres et faire ressortir plusieurs dossiers liés aux marchés publics. Ils y auraient ainsi réalisé, ou fait réaliser, toute une série de documents demandés par la Commission d'enquête parlementaire, et qui n'existaient pas."

Moreau et Gilles se sont fait aider  par une directrice et deux secrétaires de direction qui auraient emporté des dossiers dans leur véhicule personnel. "Une autre dame aurait passé beaucoup de temps dans le local d'accueil. Certains membres du personnel auraient  le sentiment qu'en plus de sélectionner des documents demandés par la Commission, on serait en train d'en faire disparaître", ajoute le communiqué.

Enfin, suite à ces révélations, la Commission a décidé de charger des magistrats d'effectuer des devoirs d'enquête. "Saisie des documents utiles aux travaux de la Commission, quelque soit leur support; identification d'échanges téléphoniques intervenus entre différents responsables du Groupe Publifin; identification de la présence de responsables du Groupe Publifin sur place; enquête sur les comptes bancaires  des sociétés du Groupe Publifin".


Procès-verbal de la police de Liège

Un procès-verbal de la police a également été communiqué à nos confrères de l'Echo et énonce:

"Nous, commissaire judiciaire, officier de Police judiciaire,

D'informations disponibles, exposons que malgré leur maladies les nommés Gilles André et Moreau Stéphane auraient été tous les deux présents au siège de la société rue Louvrex à Liège, ce mecredi 22 février durant toute la journée pour y donner leurs ordres et faire ressortir plusieurs dossiers liés aux marchés publics.

Ils y auraient ainsi réalisé ou fait réaliser toute une série de documents demandés par la Commission d'enquête parlementaire, et qui n'existaient pas.

Une certains madame B. directrice ainsi que deux secrétaires de directions auraient emporté des dossiers dans leur véhicule personnel en faisant plusieurs allées et venues vers un endroit inconnu.

Une certaine madame H. aurait passé beaucoup de temps dans le local d'accueil. Certains membres du personnel auraient le sentiment qu'en plus de sélectionner des documents demandés par la Commission, on serait en train d'en faire disparaître."


Les directions de Nethys et Publifin démentent les accusations de faux

Les directions de Publifin et Nethys démentent les informations transmises au parquet de Liège relatives à des faux en écriture, a indiqué l'agence de presse Belga en début d'après-midi.



(Photos de notre journaliste Vincent Jamoulle)
 

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