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Thierry affirme avoir été agressé dans un bus TEC, sans qu'aucun des deux contrôleurs ne bouge: ces hommes devaient-ils agir?

Le jeune homme de 19 ans dit s’être fait fait violenter et dérober son casque audio dans un bus TEC à Liège. Mais dans cette situation, c’est le manque de réaction des deux contrôleurs, présents dans le bus, qui l'a le plus révolté. Quelle est la responsabilité du personnel de transport dans ces cas de figure?

Thierry déclare avoir subi récemment un vol avec violence dans un bus TEC à Liège. Il nous a raconté les faits via le bouton orange Alertez-nous. Vers 13h, cet usager de 19 ans monte dans le bus près du boulevard d’Avroy. À peine est-il entré que deux individus foncent sur lui. "Deux jeunes m’ont demandé mon téléphone, bien sûr j’ai refusé. Au moment où je suis monté dans le bus l'un d'eux m’a donné un coup dans le cou et là il m’a arraché mon casque, d'une valeur de 70 euros", assure-t-il. Thierry est choqué. Par l'agression mais surtout par l'inaction de deux vérificateurs de titres de transport (VTT) présents dans le bus, affirme-t-il. Il est déçu qu’ils ne lui soient pas venus en aide.

"J’aimerais déclarer le manque d’attention de la part du TEC, en effet je me suis fait voler et agresser à l’entrée d’un bus, il y avait des contrôleurs dans le bus et celui près du chauffeur n’a pas bougé du tout, je trouve ça honteux !!" nous a-t-il écrit. Après avoir lancé un regard au contrôleur en question, celui-ci lui aurait simplement répondu "Qu’est-ce que vous voulez que je fasse ?". Furieux, le jeune homme a envoyé un courrier au service des TEC pour manifester son mécontentement, mais il attend toujours une réponse de leur part.

Il nous est difficile de vérifier la véracité des faits relatés par Thierry. Mais il nous a paru intéressant de savoir quelle est la responsabilité de membres du personnel des TEC présents dans un bus lors d'une agression. Peuvent-ils intervenir? Doivent-ils intervenir? Que disent les règles en vigueur dans la compagnie de transport wallonne?


"Ils ne sont pas armés, donc en matière de sécurité ça pourrait être pire"

Malgré la colère de Thierry, rien n’indique dans les procédures que les contrôleurs ou vérificateurs de titres de transport du TEC doivent intervenir physiquement en cas d’incident. "Que ce soit le contrôleur ou le VTT, ils n’ont pas la mission d’arrêter les personnes qui commettent un acte délictueux. Ils peuvent contacter le dispatching pour faire intervenir la police, mais eux-même ne sont pas à même d’intervenir. Ils ne sont pas armés, donc en matière de sécurité ça pourrait être pire pour les autres voyageurs et les personnes alentours", nous explique Carine Zanella, la directrice du marketing et porte-parole du TEC Liège-Verviers. Si la situation le nécessite, les contrôleurs vont avertir le dispatching, qui sont "les personnes qui régulent et surveillent le réseau au niveau du siège social" : ce sont eux qui s’occupent de contacter la police si besoin. Sur place, les contrôleurs portent assistance aux personnes et les orientent vers les autorités, mais ils n’ont pas pour consigne d’intervenir personnellement.


Et du côté du volant ?

Même règle pour les chauffeurs, qui sont, contrairement aux contrôleurs, systématiquement présents dans le bus : si une agression a lieu dans un bus, un chauffeur sera sur place, même s’il ne remarquera pas obligatoirement la scène. Effectivement, plus rares sont les cas d’agression en présence de contrôleurs. "Si un chauffeur assiste à un problème dans le bus, la première réaction à avoir est d’appeler le dispatching, qui va juger s’il y a lieu de faire venir la police, mais à nouveau le chauffeur ne peut pas intervenir, ce n’est pas la police", affirme Carine Zanella. Pour les victimes d'agression dans un bus, inutile d'attendre l'aide du chauffeur donc : une intervention bienveillante de sa part ne dépendra que de sa propre initiative.

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