Canicule: comment les ouvriers sur chantier font-ils face à ces conditions extrêmes?

S'ils ont l'habitude des conditions extrêmes, les ouvriers en bavent ces derniers jours. Ils n'ont pas le choix. Ils doivent terminer le chantier dans les délais. Sur ce chantier situé à Liège, les travailleurs ont adapté leurs horaires. "Quand on arrive aux congés scolaires, on nous demande souvent de finir certains chantiers. On nous demande souvent de faire des heures supplémentaires. Par moment, on nous demande de travailler la nuit. Dans des chaleurs pareilles, cela nous arrange, mais ce n'est pas toujours facile non plus", confie Bruno Boelen, chef de chantier, interrogé dans notre journal de 13H.

Henri ne boit que l'après-midi

Sous son casque et dans la poussière, Henri, lui, a trouvé la parade pour éviter de transpirer. "Moi je prévois de l'eau pour l'après-midi. Le matin je ne bois pas. Parce que si on boit le matin, on transpire trop. C'est mon truc, je ne bois jamais le matin. Je bois une tasse de café, mais l'après-midi je bois parce qu'il faut se réhydrater", pense-t-il.

Il est en effet important de s'hydrater lors des courtes pauses afin de récupérer un peu d'énergie. Dans leur bureau préfabriqué, de l'eau est mise à disposition du personnel. Une obligation légale quand le thermomètre dépasse 25 degrés et cette fontaine fait le bonheur des ouvriers.

"C'est sûr que cela fait du bien. Il fait chaud et on a une fontaine. Merci patron d'avoir pensé à nous. Cela nous permet de boire un coup", reconnait Bryan Blistain, ouvrier de chantier. 

Ce couvreur en "prend plein la tête"

Dans le centre ville, à quelques dizaines de mètres du sol les couvreurs de toit sont, eux, directement exposés au soleil."Cela reflète le soleil sur notre visage et donc fatalement nous, on en prend plein la tête", explique Cédric Scheepers, couvreur.

Que ces conditions extrêmes se poursuivent ou pas, peu importe, les congés du bâtiment sont déjà prévus dans 5 jours, dès lundi prochain.