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Agriculteurs, organisations, écologistes, mouvements politiques et citoyens s'étaient donné rendez-vous lundi soir à Liège. Quelque 150 personnes se sont réunies devant l'hôtel de Ville dès 18h pour manifester leur soutien aux élus liégeois qui maintiennent leur opposition face à l'accord CETA. Vers 20h15, une quarantaine de tracteurs ont conduit plusieurs agriculteurs à rejoindre la manifestation pacifique.
Lors du dernier conseil communal, Liège votait la motion "hors zone CETA". Trois semaines plus tard, les Wallons représentent le peuple d'irréductibles qui a jusqu'ici réussi à bloquer la signature de l'accord en l'état. Plusieurs mouvements citoyens, qui ont jusqu'alors bataillé pour faire entendre leur voix contre le CETA, ont tenu à célébrer ce premier combat gagné, tout en restant attentifs à la suite des événements.
"Historique"
"Tout indique qu'on est en train de vivre un moment historique : c'est la première fois qu'un parlement, poussé par les citoyens, par les agriculteurs, par le mouvement syndical et associatif, exige du temps pour un débat de fond sur un grand accord commercial", s'est réjoui l'Alliance DA19-20. Dès lors, des actions citoyennes ont été organisées pour soutenir les Parlements wallon et francophone lundi et jeudi, à Bruxelles, Liège et Namur.
"Beaucoup de lobbying"
Robin Bruyère, jeune PTB et représentant du COMAC, se réjouit que la population prenne conscience de la situation. "Ils commencent à comprendre qu'un accord tel que le CETA vise à soutenir les multinationales et pas les gens. Ce sont beaucoup de lobbyings de multinationales qui font pression sur les politiques pour que de telles décisions soient appliquées. Mais le mouvement citoyen est devenu tellement fort que nos politiques ont pu faire front", explique-t-il. "Et c'est aussi pour célébrer une victoire citoyenne qu'on est là ! Ce soir, c'est une fête, pas une démarche de pression."
"Un accord serait un désastre pour notre agriculture"
Les agriculteurs sont arrivés devant le Perron forts d'une quarantaine de tracteurs. Pas encore complètement rassurés, ils tiennent à rappeler leurs inquiétudes. "Dans l'état actuel des négociations, un accord sur le CETA aboutirait à un désastre pour l'agriculture familiale européenne. S'il est voté ce jeudi, nous, producteurs agricoles, serons définitivement esclaves du monde industriel!"
