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Une conséquence inattendue de l'alimentation en électricité du village par des groupes électrogènes. Des fortes chutes de neige avaient privé les habitants d'électricité pendant plusieurs jours. Reportage de Frédéric Matriche et David Muller.
Dans la cuisine de Danielle, l’horloge prend de l’avance depuis quelques jours. "Depuis qu’on a eu les coupures de courant, le four part à peu près une demie heure, trois quarts d’heure, des fois une heure à l’avance. Nous n’avons plus l’heure exacte", explique-t-elle. Dans la cuisine et dans la chambre aussi. Plus question de se fier au radio réveil pour le lever du matin. On en revient aux méthodes traditionnelles.
"Aujourd’hui, je suis déjà mardi"
Bienvenue à Villers-aux-tours, petit village de l’arrondissement de Huy. A peine quelques centaines d’habitants qui dépendent toujours de trois groupes électrogènes. Sans eux, pas d’électricité. Ces générateurs perturbent légèrement la fréquence électrique. Conséquence inattendue : les horloges avancent. Bien sûr, ce n’est pas dramatique. Cela nécessite un peu de souplesse. "Sur une journée de 24 heures, mon thermostat fonctionne 24 heures plus vite. Ça veut dire qu’aujourd’hui, je suis déjà mardi. Alors que nous sommes lundi", raconte un habitant.
L’opérateur Résa se défend. Suite à la vaste panne d’électricité il y a quinze jours, 42 groupes électrogènes ont été installés. Il n’en reste que 6 aujourd’hui. Mais pour vivre ici, il faut un peu de courage. Les pannes d’électricité sont plutôt habituelles. "Nous nous sommes habitués à nous équiper. Donc, ici j’ai une lampe frontale, un téléphone qui fonctionne sans l’électricité, divers lampes de poche et un feu à bois qui fonctionne sans électricité", rapporte-t-il.
Pourtant, l’électricité ne manque pas ici. Même l’éclairage public fonctionne toute la journée.
