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Début du procès Billen à Liège: Christophe aurait drogué son fils Réginald, 6 ans, avant de le laisser périr dans les flammes

Le procès de Christophe Billen a débuté lundi matin devant la cour d'assises de Liège. Cet habitant de Marneffe de 39 ans est accusé d'avoir assassiné son fils et d'avoir commis un incendie volontaire. Les expertises ont relevé qu'une grande quantité d'essence a été utilisée pour commettre les faits. Après la lecture de l'acte d'accusation, la défense a rappelé que Christophe Billen ne se souvient pas des faits.

Christophe Billen aurait drogué son fils avant d'incendier la maison dans laquelle il se trouvait. Les faits s'étaient déroulés le 7 mars 2013, peu après 12h30 à Marneffe (région de Huy). L'incendie avait ravagé une maison en réfection appartenant à la compagne de Christophe Billen. L'accusé était présent au moment de l'incendie. Il avait sauté par la fenêtre et avait été gravement blessé. Son fils, Réginald Billen (6 ans) resté à l'intérieur de l'immeuble, avait péri dans l'incendie.


De l'essence retrouvée sur ses vêtements

Christophe aurait bouté volontairement le feu avec de l'essence après avoir drogué son fils avec des somnifères. Il portait des traces d'essence sur ses vêtements. Christophe Billen a été brûlé aux 2e et 3e degrés sur 40% du corps durant l'incendie. Il prétend souffrir d'amnésie et conteste avoir commis les faits. Lors de la lecture de son acte d'accusation, l'avocat général Marianne Lejeune a insisté sur plusieurs éléments du rapport de l'expert en incendies. Celui-ci avait relevé que l'incendie était volontaire. Des causes liées à une origine électrique ou à un feu couvant ont été rejetées. Cet incendie a été déclenché à l'aide d'un accélérant à la combustion. De l'étoffe prélevée sur le corps de la victime a démontré la présence d'un liquide de combustion en très grande quantité. Christophe Billen portait aussi sur ses vêtements une grande quantité d'essence.


"Il aimait son fils plus que tout"

Durant l'enquête, Christophe Billen a nié les faits et a prétendu souffrir d'amnésie. D'autres expertises avaient démontré qu'il occultait les faits et qu'il évitait les éléments qui le dérangeaient. Les psychiatres ont attesté qu'il n'était pas en état de démence ou dans un état de déséquilibre au moment des faits. L'avocat de l'accusé a présenté un bref acte de défense au début du procès. Me Alexandre Wilmotte a exposé que son client se présente comme un homme normal, avec ses qualités et ses défauts, ses forces et ses faiblesses. "Il aimait son fils plus que tout au monde. On lui reproche d'avoir mis fin aux jours de celui qui représentait tout pour lui. Lui-même dit ne pas comprendre ce qui a pu se produire ce jour-là", a fait savoir l'avocat à l'attention des jurés.

 

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