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"Des gestes inappropriés" font fermer la crèche de leur enfant: vague de COLÈRE contre l'ONE de Liège

30 enfants se retrouvent sans crèche à Chênée. L'ONE (Office des Naissances et de l'Enfance) a décrété la fermeture immédiate de "La crèche des farfadets" pour des faits notamment de maltraitance envers les enfants. Des accusations contestées par la direction, mais aussi par de nombreux parents comme Kévin, qui se retrouve désemparé.

"Mon fils, ça fait 5 fois qu’il fréquente la crèche des farfadets. Il s’y sent bien, il y est heureux. Donc je vais devoir tout chambouler mon enfant pour une décision de l’ONE qui est totalement absurde. Ils disent qu’il y a des gestes inappropriés qui se font apparemment au sein de la crèche mais ce n’est pas le cas, pas du tout. Si les farfadets ne rouvrent pas et bien malheureusement mon fils n’aura plus de nounou d’accueil parce que les centres d’accueil que j’ai visité ne correspondent pas à ma philosophie de vie et au système d’éducation qui je veux prôner pour mon fils."

La crèche des farfadets prône en effet une pédagogie alternative où l’enfant est amené à apprendre et à se développer par lui-même et qui ne rentrerait pas dans les codes habituels prônés par l'ONE, que nous avons contacté. Elle estime qu'au vu des faits constatés par une fonctionnaire assermentée sur place, la fermeture immédiate, en urgence, était nécessaire, pour cause d'accumulation de plaintes. Cette personne a constaté des gestes brusques qu’elle a considérés à la limite de la maltraitance, ainsi que des cris sur ces enfants de moins de 3 ans, apprend-on.

Mais selon des témoins, il s’agirait d’un excès de zèle de l’inspectrice de l’ONE, voire une forme d’acharnement envers l’une des directrices de l’établissement. "150 enfants ont grandi dans ses mains, ce qui fait près de 75 couples de parents ravis et contents, contre 4 couples" en colère, ce qui explique la visite d’une inspectrice, résume une maman qui, comme 29 autres familles, ne sait pas où faire garder son enfant puisque toutes les places en crèche de la région sont déjà prises.

Selon cette maman en colère, les griefs contre la crèche étaient futiles tout comme la décision de l'ONE: un couple "voulait que les puéricultrices obligent leur enfant à rester assise alors qu'elle n'avait pas encore acquis la position", et pour l’autre: "L'enfant apprend à manger, joue avec la cuillère et s'amuse à mettre la nourriture dans ses cheveux. La maman a demandé que les puéricultrices ne le laissent pas faire et la personne de l'ONE a considéré comme maltraitance le fait d'abaisser le bras du petit".

Elle regrette que "des dizaines de lettres de parents contents n'ont pas suffi" à faire changer d’avis l’ONE. Ces parents comptent bien faire entendre leur voix lors de la réunion d'information à destination des parents prévue ce vendredi à 18h à l’ONE de Liège, place Delcourt. 

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