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Elle achetait de la bière, mais pas de nourriture pour ses enfants: les conséquences sont terribles

Le parquet a requis vendredi devant le tribunal correctionnel de Liège une peine de deux ans d'emprisonnement avec sursis probatoire contre une Liégeoise de 24 ans poursuivie pour avoir privé de soins et de nourriture ses deux jumeaux âgés de moins de deux ans. La prévenue s'est vue reprocher de graves négligences qui ont eu des conséquences désastreuses sur la santé de ses enfants.

Au mois d'août 2015, alors que ses jumeaux étaient âgés de 22 mois, la maman s'était présentée à l'hôpital de la Citadelle en constatant que l'un d'eux avait le ventre particulièrement creusé. Elle avait reconnu des négligences envers ses deux enfants mais elle avait affirmé qu'elle avait mis du temps à réaliser les conséquences de ses actes.


Ils avaient presque deux ans et ne pesaient que 4,7 kg

L'hôpital avait dressé un rapport de négligence et constaté que les enfants ne pesaient plus que 4,7 kilos. Ils étaient amorphes et leurs vies étaient en danger. Ils avaient été privés de nourriture par leur mère qui ne leur octroyait que des biberons de lait. Les enfants avaient perdu, au cours des dernières semaines avant le constat, un tiers de leur poids.


De la bière dans le frigo... mais pas de nourriture pour ses enfants

Le dossier a révélé que le frigo de la maman contenait une grande quantité de cannettes de bières mais pratiquement aucun aliment destiné à ses enfants. Ces enfants étaient par ailleurs privés de jeux et délaissés par leur mère.


Des conséquences sur le développement des enfants

Lors de leur hospitalisation, les enfants étaient dans un tel état de faiblesse qu'ils n'étaient plus capables de se nourrir. Plusieurs mois après les faits, placés en pouponnière, ils avaient retrouvé un poids normal mais ils ne savent toujours pas marcher et présentaient un retard de développement.


Deux ans requis par le substitut, la défense demande une peine de travail

Le substitut Choque a requis une peine de deux ans d'emprisonnement contre la prévenue, sans s'opposer à un sursis probatoire. La défense a souligné que la mère des deux enfants avait été débordée par ses charges de travail et a plaidé pour une peine de travail. Le jugement interviendra le 18 décembre.

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