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Histoire incroyable à Liège: Tiffany a passé 18 ans en chaise roulante à cause d'une erreur de diagnostic

A Liège, une jeune femme a passé 18 ans en chaise roulante à cause d'une erreur de diagnostic à sa naissance. Un autre médecin l'a prise en charge des années plus tard et, aujourd'hui, Tiffany marche. Vincent Jamoulle et Marc Evrard l'ont rencontrée.

Se promener dans un parc ou tout simplement se déplacer, pour Tiffany, ce n’était possible pendant 17 ans et demi qu’en chaise roulante. Un médicament miracle inespéré l’a remise debout. "La première fois que je me suis levée, c’est surtout le regard de mon père, la lumière dans ses yeux de voir sa fille debout. C’est aussi une sorte d’indépendance. On dirait que c’est comme une gosse qui entre à Walt Disney", confie la jeune femme de 18 ans.


"Le jour où je l’ai acheté je me suis dit que cela allait marcher"

A l’hôpital de la Citadelle à Liège, un neuro-pédiatre a repris son dossier à zéro. Après trois ans de tests et d’analyses, le spécialiste a une intuition. Il lui prescrit un médicament pour asthmatiques. Et c’est l’un des effets secondaires du produit qui a tout changé."Il m’a prescrit le médicament mais je ne l’ai pas acheté le jour même. J’étais tellement stressée. Et puis, le jour où je l’ai acheté je me suis dit que cela allait marcher, même si on n’était pas certain. Au moment où je l’ai pris, environ trois heures après, je me mettais debout", se souvient Tiffany.


"Dire à une enfant de huit ans qu’elle va mourir droit dans les yeux, cela ne se fait pas"

Sa maladie est extrêmement rare. Deux cas seulement sont recensés en Belgique et peut-être une vingtaine dans le monde. Etablir le bon diagnostic était donc très compliqué. Mais aujourd’hui, la jeune femme est toujours en colère contre les médecins qui ont géré son cas au début. "D’avoir pris autant de temps et d’avoir dit qu’on n’allait rien savoir faire et que ma maladie allait se dégrader. Dire à une enfant de huit ans qu’elle va mourir droit dans les yeux, cela ne se fait pas. A mon père aussi, quand je suis née, on lui a dit en Allemagne, ce n’était pas ici, de ne pas s’attacher à moi car j’allais mourir", déplore Tiffany.


"C'est un peu mon dieu"

Concernant son médecin actuel, elle porte évidemment un tout autre regard."Je l’adore ! C’est un peu mon dieu. Il sait très bien ce que je pense de lui", lance-t-elle.

Tiffany n’est pas encore complètement guérie. Elle doit encore affronter de nombreuses douleurs et parfois même retourner dans sa chaise roulante. Toutefois, rien ne semble l’empêcher d’aller au bout de son projet : devenir sage-femme.

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