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Infrabel sensibilise les élèves d'une école de Cheratte au danger de traverser sauvagement les voies ferrées: "Souvent ce sont les jeunes"

Traverser les voies ferrées uniquement sur un passage protégé. Le message d'Infrabel a parfois des difficultés à passer, alors le gestionnaire du réseau ferroviaire s'est rendu dans une école primaire de Cheratte, en région liégeoise, pour sensibiliser les jeunes aux dangers des passages sauvages. L'école est située à proximité des rails.

"Regarde la lumière, elle est de quelle couleur ?". C’est la question posée ce vendredi matin aux élèves du primaire de l'école communale de Cheratte-Bas. "Elle blanche et pas rouge. Cela veut dire qu’il n’y a pas de train qui risque d’arriver. Donc, on peut traverser."

Quelques minutes plus tard, par contre, le feu passe au rouge, les barrières se ferment, un signal sonore retentit et un train passe devant les écoliers. La plupart de ces enfants admettent que beaucoup de piétons ne respectent pas les règles de sécurité près des voies. Ils traversent malgré la barrière. Certains s’aménagent même des passages sauvages.


Les clôtures et les murs vandalisés à de nombreuses reprises

"Souvent ce sont les jeunes. Ils traversent les rails même s’il ne faut pas traverser. Ils construisent des passages pour passer pour prendre un raccourci", explique un élève  au micro de Fanny Dehaye. "Beaucoup de gens passent par là et c’est dangereux. La nuit, quand on va dormir, on entend le klaxon du train", assure une fillette.

Pour y remédier, Infrabel, le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire, a tout essayé. En vain. Les clôtures et les murs érigés pour empêcher l’accès aux voies ont tous été vandalisés à de nombreuses reprises.


"On cumule les dangers"

En sensibilisant les enfants au danger encouru, Infrabel espère éveiller les consciences. Ces interventions en milieu scolaire, qui plus est dans une zone considéré comme un des points noirs du réseau ferroviaire belge, semblent en effet nécessaires afin de rappeler au jeune public les bons comportements à l'approche d'un passage à niveaux. "On cumule les dangers. Trois passages à niveau sur une très courte distance. Des passages sauvages qui sont visibles. Et une école juste derrière. Donc ce n’est pas évident", souligne Sébastien Peters, directeur de l’école communale de Cheratte-Bas.


Une sensibilisation capitale 

"On a pu constater que lorsque l’on fait une action de sensibilisation, ça porte ses fruits pendant deux ans, d’après le directeur. Ses élèves ne commettent plus d’infraction, ne traversent plus là où c’est interdit", assure Arnaud Reymann, porte-parole d’Infrabel.

Infrabel poursuivra ces actions de sensibilisation dans les mois à venir en attendant la réalisation d’un passage sous voies et la suppression des deux passages à niveaux. Un chantier qui débutera en 2019.

Cette sensibilisation est capitale puisque le gestionnaire du réseau recense un accident par jour et une victime par mois.

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