Partager:
Le parquet a requis vendredi, devant le tribunal correctionnel de Liège, une peine de deux ans de prison assortie d'un sursis partiel contre un Liégeois âgé de 53 ans suspecté de faits de coups, menaces, entrave à la circulation et rébellion. Cet homme s'était mis à dos l'ensemble des familles qui constituaient son voisinage. Il s'est affirmé victime d'un complot et d'un harcèlement.
Plus de 20 plaintes
Le prévenu avait été privé de liberté et a subi plus de deux mois de détention préventive dans le cadre d'un conflit de voisinage qui a pris des proportions exceptionnelles. En tout, quatre familles de voisins ont été confrontées à la personnalité de ce prévenu qui a fait l'objet de plus de 20 plaintes.
Initialement, cet homme entretenait des relations conviviales avec les habitants de sa rue située dans le village de Wihogne (commune de Juprelle en région liégeoise). Mais depuis 2015, à la suite de problèmes psychologiques et de la perte de son travail, l'individu a multiplié les altercations avec ses différents voisins pour des motivations futiles.
D'insultes aux menaces et coups
Les faits, initialement constitués de reproches et d'insultes répétées, avaient évolué vers un contexte de menaces, d'entrave à la circulation, de coups et même de rébellion lors d'une intervention des services de police alors que le prévenu avait exhibé un couteau.
Une dizaine de voisins, représentant quatre familles, se sont constitués parties civiles à l'audience dans l'espoir de faire cesser ces agissements et de mettre fin à une situation de danger.
Le parquet a requis une peine de deux ans de prison avec sursis partiel contre le prévenu. Ce dernier a sollicité son acquittement. Il a soutenu qu'il était victime d'un complot et d'un harcèlement collectif.
Le jugement sera prononcé le 11 août.
