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L'agresseur de Raoul Hedebouw débarque à son procès avec son message sur le corps (photos)

Le procès de Mustafa Süngü, l'agresseur du député PTB Raoul Hedebouw, s'est ouvert ce lundi matin. L'homme de 62 ans est arrivé vêtu d'un polo sur lequel il a écrit un message politique. Avant son audition, il a expliqué au micro de nos journalistes Fanny Dehaye, Antoine Schuurwegen et Aline Lejeune qu'il ne regrettait pas son acte. Le parquet a requis devant le tribunal correctionnel de Liège une peine de 30 mois de prison assortie d'un sursis et d'une obligation de suivi psychologique.

Le 1er mai dernier, l'homme fort du PTB avait reçu un coup de couteau dans la cuisse gauche alors qu'il s'apprêtait à prendre la parole devant ses sympathisants à Liège. Aujourd'hui, Mustafa Süngü, 62 ans, ne regrette pas du tout son geste qu'il avait prémédité. "Tout était calculé", a-t-il révélé à notre journaliste Antoine Schuurwegen. "C'est un acte qui a été prémédité", a confirmé son avocate, Me Marie Houben. "Il savait très bien ce qu'il faisait au moment des faits et je pense qu'il est arrivé à ce point car lui-même était arrivé à un point de rupture où il n'a pas eu d'autres choix, malheureusement, de passer à l'acte".

Avant de se rendre au meeting du PTB place Saint-Paul, il avait pris un couteau avec une lame de 16mm dans sa cuisine. Il ne voulait pas tuer Raoul Hedebouw, mais bien le blesser et le faire souffrir. Mustafa Süngü a été lui-même victime de plusieurs agressions ces dernières années, dont l'une à Herstal en 2012. Ses agresseurs avaient écopé d'une peine de travail de 50h. Une peine trop faible selon Mustafa Süngü. Il avait donc écrit, selon lui, à plusieurs hommes politiques dont Raoul Hedebouw, pour le sensibiliser à sa situation.

Il dit avoir agi pour attirer l'attention des hommes politiques qui ne donnaient pas suite à ses lettres mais également pour qu'un homme politique ressente la même douleur physique qu'une victime d'agression. Mustafa Süngü réclamait une justice plus accessible. Selon son agresseur, Raoul Hedebouw avait d'ailleurs reçu un courrier auquel il n'avait pas répondu.

Ce lundi matin à l'ouverture de son procès, l'homme, incarcéré à la prison de Lantin, est venu vêtu d'un polo sur lequel on pouvait lire: "Justice à 2 vitesse" ou encore "Devoir politicien, l’écoute. (...) Injustice, impunité".

Le parquet a requis devant le tribunal correctionnel de Liège une peine de 30 mois de prison assortie d'un sursis et d'une obligation de suivi psychologique. Jugement le 13 novembre prochain.


Photos de notre journaliste sur place Vincent Jamoulle

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