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L'infanticide à Seraing était prémédité: "La maman est allée acheter deux haches au Brico, le jour même"

La mère de famille qui a tué son garçon de 11 ans à coups de hache avant de tenter de s'en prendre à sa grande sœur de 15 ans avait prémédité son geste. On apprend aussi qu'elle n'était probablement pas dans son état normal au moment des faits.

32 heures après l'infanticide dramatique à Seraing, il est toujours impossible de connaître les motivations de Tatyana, cette mère de famille qui a tué son fils à coups de hache, et qui voulait en faire autant avec sa fille de 15 ans.

"C'est un voisin qui a été appelé. Il est rentré dans la maison et a découvert le corps sans vie du jeune garçon", a déclaré Catherine Collignon, premier substitut du procureur du roi de Liège.

Des premiers éléments de l'enquête, il apparait que "la maman est montée dans la chambre de cette jeune fille, qui était réveillée, et qu'elle a dit 'Non, maman', et que la maman serait alors partie". L'adolescente a donc imploré sa mère pour la dissuader de mettre son plan à exécution.

Quelques minutes plus tôt, le petit Yvan, 11 ans, reçoit plusieurs coups de hache, dont un atteint la nuque et ne lui laisse aucune chance.

La mère a ensuite quitté la maison et est partie en voiture. Elle a été appréhendée après que son véhicule a été repéré du côté de Tihange, en région hutoise. Dimanche, elle a été entendue par la juge d'instruction alors qu'elle était à l'hôpital.


Prémédité

"On peut parler d'un acte prémédité, dans la mesure où la maman reconnait être allée acheter deux haches le jour même, au Brico, pour mettre fin aux jours de ses enfants".

Veuve depuis 5 ans, Tatyana vivait seule avec ses enfants. Elle aurait posé ce geste très violent pour leur éviter de vivre dans un monde qu'elle jugeait trop cruel.  

Selon le parquet, les premières déclarations de cette femme de 47 ans, membre d'une église évangélique, étaient teintées de mysticisme religieux.

Était-elle dans son état normal ? "Sur place, on a retrouvé de l'alcool et des médicaments, mais à ce stade on ne peut pas dire s'ils ont été ingurgités. Des analyses vont être faites". Cette dame était connue comme étant dépressive depuis le décès de son mari. Son état se serait dégradé ces dernières semaines.

Arrêtée, la mère de famille a été transférée à la prison de Lantin. La juge d'instruction a retenu les qualifications d'assassinat pour les faits commis sur le garçon de 11 ans et de tentative d'assassinat pour ceux commis sur la fille de 15 ans. 

Sa fille Katia, hospitalisée et encore sous le choc, sera entendue prochainement. Un témoignage capital qui permettra peut-être de comprendre cette sombre affaire. 

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