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Le bonheur d'une usine sucrière fait le malheur des gamins à Oreye

C'est un coup dur pour Oreye, en province de Liège, et ses enfants. Tout part de ce proverbe: "Le bonheur des uns fait le malheur des autres". Le bonheur est celui de l'usine sucrière Beneo-Orafit implantée sur le territoire et qui a profité d'une réduction de son revenu cadastral (à partir duquel est calculé l'impôt sur les biens immobiliers). Désormais, elle ne doit plus verser 700.000 euros à la commune mais seulement 400.000. Le malheur est celui de la commune dont les caisses sont contrainte à une sévère cure d'amaigrissement. Pire, l'allégement de l'impôt est rétroactif, c'est-à-dire qu'il a aussi fallu rembourser les 400.000 € reçus en trop les années précédentes. Au total, Oreye a dû remettre... 2,5 millions d'euros.

Une fameuse somme que les autorités essaient de récupérer. Elles ont introduit un recours au Conseil d'Etat, l'institution suprême, afin qu'elle annule la décision, que les millions perdus soient restitués et que, pour le futur, la perte annuelle de 300.000 euros de rentrées soit annulée.

En attendant, c'est serrage de ceinture dans la commune de 3600 habitants. On fait des économies partout. Et les enfants sont moins gâtés que les années précédentes. Si on peut considérer que les 3 euros en moins par élève que recevront les écoles pour les cadeaux de Saint-Nicolas ne constituent pas un drame, on regrettera davantage qu'ils soient privés de piscine (située à Waremme, la ville toute proche) pour l'entièreté de l'année scolaire. "Malgré la prochaine réouverture, nous avons décidé de ne pas y aller durant cette année scolaire. Cela aussi pour une question de coût. Car, plus encore que l’entrée, c’est surtout le transport qui a fortement augmenté ces dernières années. Si bien que le coût par enfant pour une séance dépasse les 4€", explique la bourgmestre, Isabelle Albert, interrogée par nos confrères de L'Avenir.

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