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Le folklore autour du 15 août à Liège est en danger: "Je ne sais pas si on verra le centenaire"

Chaque année, ce sont 200.000 personnes qui rejoignent le quartier d’Outremeuse à Liège pour y célébrer les fêtes du 15 août. Mais si la "république libre d’Outremeuse" fête cette année ses 90 ans, ses membres craignent que la tradition se perde, faute de relève et d’argent.

"On a déjà une moyenne d’âge dans les administrateurs de 60 ans. Et je pense que si on n’a pas de relève, le centenaire je ne sais pas si on le verra", déplorait Christian Elaerts, le président du comité organisateur, au micro de Samuel Ledoux et David Muller dans le RTLinfo 13h.

Pour François Ducroux, le patron de la taverne Tchantchès & Nanesse où avait lieu ce matin l’accueil des commerçants qui participeront à l’événement, les jeunes se détournent du folklore car cela prend beaucoup de temps libre tout au long de l’année : "On a vu un engouement dans les années 70-80, puis il y a eu une baisse. Donc de moins en moins de jeunes s’investissent au niveau du floklore, parce que c’est un bénévolat qui est toute l’année."

En 10 ans, le nombre de bénévoles a diminué de moitié, et l’argent pourrait bientôt venir à manquer. "Ça demande entre 50.000 et 60.000 euros pour pouvoir tout organiser tout compris : Groupes folkloriques, assurances, sanitaires, sécurité, Croix-Rouge, médecins, etc.", expliquait Christian Debure, le secrétaire général de la république libre d’Outremeuse.

Eugène Galère, le doyen des bénévoles, a 83 ans. Il rappelle à quel point ce folklore est important de par sa longévité : "Je suis né dedans. Je suis né en Outremeuse il y a déjà pas mal de temps et j’ai baigné vraiment toute mon enfance dans ce quartier populaire et avec toutes ces festivités qui existaient déjà à l’époque."

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