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Les étudiants liégeois privés de terrasses dans le carré ce soir, le bourgmestre explique que "le mobilier sert de projectile dans les bagarres"

Une décision prise par les autorités de la ville qui craignent des débordements. Un coup dur pour les restaurateurs pour cette rentrée universitaire alors que l'on annonce du beau temps. Reportage de Fanny Dehaye, Marthe Kinkela et David Muller.

Comme chaque matin, Jean-Philippe installe ces tables en terrasse. D’habitude, le mobilier reste jusqu’aux petites heures. Aujourd'hui, tout sera rentré à 18h.

"D’après le bourgmestre qui voit une affluence un peu plus grosse que d’habitude, ils estiment qu'il n'y a pas de passage et que tout ça peut servir de projectile", explique-t-il, désignant les chaises et les tables.

Le 24 juin dernier, une bagarre avait dégénéré en émeutes. Plusieurs dizaines de policiers avaient dû intervenir. La ville souhaite maximiser la sécurité ce week-end de rentrée étudiante où 5.000 personnes sont attendues.

"Ce mobilier sert de projectile dans les bagarres, les gens se battent avec. Ils le jettent sur la police donc ce sont des mesures de précaution qui ont été demandé par la police dans un rapport et j’ai pris une ordonnance pour demander au cafetier de prendre ses précautions", déclare Willy Demeyer, bourgmestre de Liège.


"Ce serait dommage qu'on en arrive à une systématisation de cela"

Dans son arrêté, le bourgmestre explique toutefois que la météo clémente attirait plus de monde ce soir. Interdire les terrasses car il fait beau, un argument qui fait sourire certains tenanciers mais qui fait grincer les dents des autres.

"On ne peut pas fumer à l’intérieur, les gens doivent sortir donc les gens seront avec leur gobelet vu qu’on ne peut pas utiliser de verres non plus dehors, sans pouvoir le poser. Donc, c’est embêtant pour les gens", indique Jean-Philippe Quinet, tenancier.

"Ce serait dommage qu'on en arrive à une systématisation de cela. On peut essayer quelque chose ponctuellement par rapport à une date bien précise ou un événement", estime Frédéric Rinne, président de l'ASBL Horécarré. "J'espère que ça en restera là", confie-t-il.

La mesure est une forme de test pour la ville. Elle prend fin demain, dès 9h.

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