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Les incivilités énervent les Liégeois: "Les hommes vont pisser contre le mur des gens"

7.000, c’est le nombre d’amendes administratives délivrées par la Ville de Liège en 2016 pour des incivilités. A côté des dépôts clandestins, du tapage nocturne et de certains vols, on trouve une incivilité particulièrement dérangeante au niveau olfactif : l’urine.

"Il y a un tunnel et les hommes, pas les femmes, vont pisser contre le mur des gens", relatait une dame âgée au micro de Justine Roldan Perez et David Muller dans le RTLinfo 13h. Pourtant, des toilettes publiques et des urinoirs existent dans le centre-ville. Willy Demeyer, le bourgmestre de Liège, explique pourquoi uriner en rue pose encore problème dans sa ville.

"Il y a moins de respect de la chose publique", de manière globale, explique-t-il, avant de dénoncer les fêtards et les marginaux: "Deuxièmement, Liège est une ville festive, donc il y a le Carré, des cafés, il y a des fêtes. Et troisièmement nous avons aussi une forme de marginalité qui s’exprime de cette manière-là".

Pour endiguer le phénomène, la Ville pense à appliquer la tolérance zéro et à investir dans de nouvelles infrastructures.


Aucune excuse pour jeter son mégot en rue

Mais d’autres petites incivilités qui font également l’objet d’une amende administrative à Liège pourrissent un peu la vie quotidienne des Liégeois et dégradent l’image de la ville, comme jeter son mégot de cigarette ou son chewing gum en rue. "Les mégots on voit ça régulièrement, les gens qui jettent. Je suis ancienne fumeuse et j’avais une petite boite donc il n’y a pas d’excuse", estime une dame rencontrée par notre équipe.

Autre comportement verbalisé à Liège, le crachat. "Moi ça me dérange quand je vois les gens cracher dans la rue. On peut cracher, ça arrive, mais les caniveaux sont faits pour ça", estime un homme rencontré en rue. D’autres sont résignés, comme une dame : "Qu’est-ce qu’il faut faire ? Je crois qu’on est impuissants face à des gens comme ça. Ils sont mal élevés et puis c’est tout." "Ils n’ont pas de retenue. Il faudrait quand même un contrôle plus adéquat", insistait un homme.

Si la politique de tolérance zéro est appliquée, nul doute que le montant des amende de 2016, 37.714€, pourrait augmenter et que les verbalisés retiendront la leçon.

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