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Les scientifiques de Liège, élus pour observer Jupiter grâce à Juno: "On verra des endroits qu’on n'a jamais vus, des phénomènes inexistants sur Terre"

La sonde Juno est un petit peu liégeoise. Des équipes de l’université de Liège sont impliquées dans la mission. Ils ont participé à la création de la sonde et assurent aussi une partie du suivi scientifique.

C’est au centre spatial de Liège qu’une des pièces les plus importantes du téléscope de Juno a été élaborée. Durant plus de trois années, les scientifiques liégeois ont collaboré étroitement avec la NASA. "Nous avons d’abord conçu, dessiné, prototypé puis assemblé et enfin testé intensivement ce sous-système pour vérifier qu’il était capable d’assurer sa mission qui va débuter", explique Etienne Renotte, responsable programme au centre spatial de Liège.


Simuler le vide spatial

Pour le tester, il a fallu placer les instruments dans des cuves qui simulent le vide spatial. "Cela fait partie du contrôle technique de tout instrument qu’on doit envoyer dans l’espace, de passer dans ce genre de cuve pour être vérifié dans les conditions proches de celles dans lequel il va fonctionner", ajoute Etienne Renotte depuis la salle où a lieu cette vérification.


Etudier les aurores sur Jupiter

Les chercheurs de l’Université de Liège font partie des rares européens engagés pour cette mission. Ils ont été choisis pour étudier les aurores sur Jupiter. Depuis 25 ans, des scientifiques travaillent sur ces observations. "C’est grâce aux relations que nous avons avec les chercheurs un peu partout dans le monde que nous avons pu nous insérer dans les équipes de recherches et aussi entrer dans l’instrument Juno", précise Denis Grodent, astrophysicien à l’ULg.


Des images dix fois plus précises, en 3D

Sur Jupiter, les aurores sont grandes comme deux à trois fois la terre. Juno permettra d’obtenir des images dix fois plus précises qu’actuellement. "Maintenant, on verra aussi éventuellement en 3D", explique Bertrand Bonfond, chargé de recherches en astrophysique. "Tout autour de la structure, on verra des endroits qu’on n'a jamais vus, on verra ce qu’il se passe du côté nuit, derrière Jupiter."


"Tout est plus grand, tout est plus fort"

"Cela va nous permettre de mieux comprendre des phénomènes qui n’existent pas forcément sur Terre", nous apprend Denis Grodent. "Sur Jupiter, tout est plus grand, tout est plus fort. Les phénomènes sont beaucoup plus intenses. Ils sont plus faciles à observer et à étudier."

Pour les chercheurs liégeois, c’est une belle reconnaissance internationale. Durant les dix prochaines années, ils analyseront les données récoltées par Juno.

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