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Les travailleurs de Truck Technic retranchés dans l'usine suite au blocage des négociations: "Meritor nous jette et va exploiter les Tchèques"

La firme avait annoncé la fermeture du site en juin dernier. Les 60 travailleurs qui y sont retranchés depuis hier, contestent les modalités de licenciements. Un reportage de Fanny Dehaye et David Muller.

Truck Technic, société herstalienne spécialisée dans les systèmes de freinage pneumatique pour camions, qui emploie 60 travailleurs, doit fermer d'ici la mi-février 2017 après la décision de la maison-mère américaine de procéder à une délocalisation de l'emploi vers la République tchèque, où l'entreprise bénéficiera d'avantages salariaux, sociaux et fiscaux.


Les discussions se sont rapidement tendues

Les discussions, qui devaient reprendre lundi dans un climat social apaisé, se sont rapidement tendues lorsque les représentants du personnel ont appris que le chiffre avancé vendredi pour entamer de nouvelles discussions avait été divisé par quatre par les responsables américains de Meritor, propriétaire de l'entreprise.

Les travailleurs ont décidé lundi lors d'une assemblée générale d'occuper désormais leur usine 24 heures sur 24 après un énième blocage des négociations portant sur le volet social de la restructuration de l'entreprise.

"C'est dur aujourd'hui car on n'a pas beaucoup dormi. Ça traîne depuis des semaines et des mois. On ressent la fatigue physique et mentale mais on est là, on se soutient, on trouve des solutions pour se divertir et passer le temps", explique Francisco Gomez, représentant FGTB-METAL, au micro de Fanny Dehaye.


"Malheureusement, ils n'ont pas accepté ces demandes-là"

La plupart des employés n'ont que huit à neuf ans d'ancienneté. Cela a pour conséquence une prime légale de départ de quelques centaines d'euros de départ à peine. "On a proposé un montant qui était beaucoup plus en phase et réaliste avec les demandes des travailleurs mais, malheureusement, ils n'ont pas accepté ces demandes-là, ils les ont même divisées par quatre. Aujourd'hui on est bloqué. Le trou entre ce qu'ils demandent et ce que nous demandons est tellement grand qu'ils n'arrivent pas à le reboucher", ajoute Francisco Gomez.

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