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Les maisons d'accueil pour enfants retirés à leurs parents manquent cruellement à Liège: "Nous ne savons répondre qu'à 25% des demandes"

On manque de plus en plus de maisons d'accueil. C'est notamment le cas à Liège. Le nombre d'enfants dont la garde est retirée aux parents par la justice augmentent et les structures qui doivent les recueillir affichent complet.

La Pouponnière Sainte Adeline, à Liège, accueille 64 enfants répartis dans plusieurs classes. Depuis quelques années, ils pourraient être bien plus nombreux. Les demandes de placement sont croissantes, à tel point qu’il y a désormais une liste d’attente.

"Nous recevons plus d’une centaine de demandes par an, et nous savons répondre à 25% des situations seulement, confie Brigitte Medard, directrice de la pouponnière Sainte Adeline, au micro de nos journalistes Julien Modave et Julien Raway. Donc c’est vrai que c’est un peu difficile pour nous de travailler dans ces conditions."


Les familles d'accueil moins nombreuses

Les cas sont aussi de plus en plus graves. La moitié des parents sont alcooliques ou toxicomanes. Moins d’une fois sur quatre, l’enfant pourra retourner dans sa famille. Il faut donc des projets de vie, des familles d’accueil et qui sont, elles aussi, de moins en moins nombreuses.

"Il n’y a plus de places dans les maisons de plus grands, les familles d’accueil arrivent au compte-goutte. Ces enfants qui attendaient avant quelques mois doivent maintenant attendre un an, deux ans, voire trois pour dégager un projet de vie." Sept millions d’euros ont été débloqués par le gouvernement pour créer une cinquantaine de places. Mais en Fédération Wallonie-Bruxelles, il en faudrait presque le double.

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