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Magali H. condamnée à 22 ans de prison pour le meurtre de Christophe, qui voulait rompre

La chambre criminelle de la cour d'appel de Liège a condamné jeudi Magali H., une Waimeraise âgée de 43 ans, à 22 ans de prison pour avoir commis l'homicide par empoisonnement de Christophe Briska. La cour a écarté la thèse de la défense selon laquelle cette infirmière avait tenté de se suicider en même temps que son compagnon.

Les faits avaient été commis dans la nuit du 16 au 17 avril 2015 à Stavelot. Magali H. et Christophe Briska vivaient une relation sentimentale minée par une jalousie commune destructrice. Elle était infirmière tandis qu'il était ambulancier.Christophe Briska était décédé d'une injection mortelle de curare. La prévenue affirmait qu'elle avait voulu se suicider en même temps que son compagnon mais que le système d'injection de poison mis en place n'avait que partiellement fonctionné.

Pour le parquet, il ne s'agissait pas d'un projet de suicide commun. Des incohérences et des contradictions avaient été relevées dans les explications de la prévenue. "S'il s'agissait réellement d'un geste de désespoir, cette infirmière qui avait 20 ans d'expérience l'aurait raconté sans détour aux enquêteurs, sans modifier ses différentes versions", avait indiqué le substitut Collienne.Les magistrats de la cour d'appel ont retenu que Magali H. avait simulé un suicide collectif alors qu'elle n'avait pas la volonté de mettre fin à ses jours. Elle souhaitait uniquement mettre fin aux jours de Christophe Briska qui venait de lui annoncer sa décision de rompre.

Dans son arrêt, la cour souligne que Magali H. avait en réalité voulu la mort de Christophe Briska. Elle l'avait d'abord convaincu qu'elle allait se suicider avec lui mais elle n'avait mis en œuvre que les moyens qui ont tué Christophe Briska. La cour a souligné le caractère minutieux et planifié du processus mortel.

Magali H. avait été condamnée en première instance à une peine de 12 ans de prison. Mais la cour s'est montrée plus sévère et a porté cette peine à 22 ans d'emprisonnement. Avant la lecture de cet arrêt, Magali H. était détenue sous le régime du bracelet électronique. La défense avait souhaité obtenir un délai afin de permettre à la condamnée de revoir ses enfants avant l'exécution de la peine. Mais la cour s'y est opposée et a prononcé son arrestation immédiate. Celle-ci a été exécutée directement à l'audience.

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