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Malaise à Fléron où des enseignants seraient payés au noir: "No comment"

Des perquisitions ont été menées mardi dans les écoles communales de Fléron, indique le journal La Meuse. Suite à une dénonciation, les policiers fédéraux de la section économique et financière recherchait des traces d'une caisse noire.

Une enseignante a dénoncé la pratique

Cet argent servirait à payer des enseignants intérimaires non déclarés. C'est en tout cas ce qu'affirme une enseignante, accompagnée de son syndicat, rapporte notre journaliste Guillaume Fraikin, sur Bel RTL. Lorsqu'un enseignant est absent, il n'est remplacé qu'à partir du 6e jour d'arrêt de travail. Pour les absences plus courtes, les écoles doivent se débrouiller en interne pour trouver des solutions. La commune de Fléron en aurait trouvé une pour le moins inattendue: engager des intérimaires sans les déclarer. Une pratique bien évidemment totalement interdite.


"Nous n’avons jamais fait qu’appliquer le système qui est mis en place par la commune"

Mardi, des policiers fédéraux ont donc effectué des perquisitions dans les 7 écoles de l’entité. Réunis ce matin, les directeurs ne voulaient pas s’exprimer, nous renvoyant vers leur avocat. "C’est parce qu’ils ont été entendus par les enquêteurs et expliqué quel était le système communal en place et ajouté qu’ils disposaient de documents qu’il y a eu cette perquisition mardi au cours de laquelle les enquêteurs sont venus chercher les documents dont les directeurs eux-mêmes leur avait parlé", explique Eric Lemmens au micro de Mathieu Langer pour le RTLINFO13H.

La pratique existerait depuis plusieurs années. "Nous n’avons jamais fait qu’appliquer le système qui est mis en place par la commune, et c’est d’ailleurs la commune qui fournit aux directions d’école la liste des personnes qui peuvent être contactées", ajoute Eric Lemmens.


"No Comment"

Le bourgmestre ne veut faire aucun commentaire et a tenu à nous lire un communiqué, refusant toute interview. "Après avoir tenté vainement d’obtenir des explications sur le sujet auprès des directeurs des établissements concernés, le collège communal a décidé de déposer plainte avec constitution de la partie civile en main de Monsieur le juge d’instruction auprès du tribunal de première instance de Liège".

Lorsque notre journaliste tente de demander au bourgmestre si le collège était au courant de cette pratique, son conseiller le rappelle à l’ordre: "No Comment", lui glisse-t-il. Pas de commentaire, car il semblerait que le collège était au courant. Pour l’heure, les différents protagonistes se renvoient la balle, l’affaire est toujours à l’instruction

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