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Problème d’organisation au HEC Liège: environ 70 étudiants obligés de passer leur examen "à terre, au sol !"

Plusieurs étudiants de première année de baccalauréat au HEC Liège, l’école de gestion de l’Université de Liège, nous ont contactés pour dénoncer les conditions "scandaleuses" dans lesquelles ils ont été obligés de passer un examen ce mardi. En cause: un problème de communication entre l'école et le gestionnaire de la salle de sport de l'Université où se déroulait l'examen.

Pour cet examen de sciences humaines, les étudiants avaient été scindés en 2 groupes. Si les premières lettres de l’alphabet passaient leur examen dans deux amphithéâtres confortables d’un bâtiment de la faculté de Droits, située au Sart-Tilman, les dernières lettres, elles, n’ont pas eu la même chance.

Ils avaient examen dans un hall omnisport du centre sportif Blanc Gravier, également sur le campus du Sart-Tilman. Mais une fois sur place, ils se sont rapidement rendu compte que quelque chose n’allait pas.

"Des chaises et des tables avaient été installées dans la salle de sport. Nous étions entre 200 et 300 étudiants, et nous avons été très étonnés de constater que quand toutes les chaises ont été occupées, il restait beaucoup d’étudiants debout", nous explique l’un d’eux. En effet, il n’y avait pas assez de chaises pour tout le monde. Selon une étudiante qui a eu la chance d’être assise, "entre un quart et un tiers de tous les élèves n’a pas trouvé de place". Une information confirmée sur Facebook (voir ci-dessous) par des étudiants présents. Certains ont compté 67 à 70 personnes sans place.


"Le sol de la salle de sport pas du tout confortable pour passer un examen"

Le professeur de sociologie présent, accompagné de deux assistants, "a d’abord essayé de chercher des solutions. Mais il n’y avait pas d’autres bancs disponibles et pas d’autre amphi", raconte la jeune fille. "Le professeur a donc décidé de faire passer, à environ une petite centaine d'étudiants, dont moi, l'examen à terre, au sol. Je peux vous dire que nous n'en revenions pas, nous étions stupéfaits de cette décision. Je peux aussi vous assurer que le sol de la salle de sport du Blanc Gravier est très dur et pas du tout confortable pour passer un examen… Nous n'étions donc d'entrée pas du tout dans de bonnes conditions", dénonce notre autre témoin.

Certains se sont couchés au sol et d’autres ont tenté d’utiliser le matériel de sport en guise de table, et heureusement, "après 1h30 d'examen, les étudiants qui avaient fini cédaient leur place assise à ceux qui étaient à terre. Mais à ce moment-là, ça ne changeait plus rien" à la situation, ajoute le jeune homme.


Un mystérieux e-mail qui dit qu'il y aura moins d'étudiants que prévu

Contacté par RTLinfo.be, le HEC Liège a mené l’enquête. Ils confirment qu’il y a bien eu un problème hier lors de cet examen, problème qui trouve son origine dans un "défaut de communication" entre le HEC et les responsables de la salle de sport.

"On loue le Blanc Gravier depuis l’année dernière. L’Université a mis ce système en place face au nombre de plus en plus important d’étudiants que nous devons accueillir. Cette salle a une capacité de 400 places et le HEC a envoyé un e-mail de réservation pour 400 places. Mais le gestionnaire de la salle déclare avoir reçu par mail un contrordre disant qu’il n’y aurait finalement pas 400 étudiants. Le problème, c’est que cet e-mail n’émane pas de nous", explique l’école.


Tout rentré dans l'ordre à 9h30?

Mais selon les informations obtenues par le HEC, tout serait rentré dans l’ordre rapidement : "L’examen devait commencer à 9h00, le professeur a informé le responsable du bâtiment à 9h05, à 9h15 des techniciens sont venus et à 9h30, la salle était remise en ordre". Selon les informations qui leur sont parvenues, seuls 40 élèves n’avaient pas de place et en ont alors trouvé une. "L’examen a ensuite été prolongé de 12h00 à 12h30", ce qui remettait chaque élève sur un pied d’égalité.

Pourtant, de nombreux élèves ont terminé leur examen sur le sol. L’étudiante que nous avons pu contacter l'a constaté: "Moi, quand j’ai rendu ma copie, il y avait encore des étudiants par terre", affirme-t-elle. "Mais c’était peut-être leur choix. J’ai vu un grand bureau arriver de quelque part et je sais que des étudiants ont pu s’installer ailleurs au bout d’un moment, mais que certains ont dit ‘non je reste là où je suis maintenant’."


"Tous nos étudiants peuvent venir trouver un responsable et en parler"

Si la représentante de l’école que nous avons eue au téléphone comprend "l’inconfort et le stress inutile" dans lesquels ont été plongés les étudiants, elle regrette que les élèves aient préféré parler du problème à la presse avant même d’en avertir l’école. En effet, personne au sein de la direction n’était au courant du problème lorsque nous les avons contactés mercredi soir. "C’est peut-être parce que ce sont des 1ère bac et qu’ils ne le savent pas encore, mais les portes de la direction leur sont toujours ouvertes en cas de problème. Tous nos étudiants peuvent venir trouver un responsable et en parler", rappelle-t-elle.

Conclusion de l’école : "Ça ne devrait pas arriver, mais c’est arrivé une fois. On va identifier d’où vient le problème pour que ça ne se reproduise plus."

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