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Sa voiture refusée au contrôle technique, un client déclenche une violente bagarre à la station de Wanze: "Il a roulé sur le pied du chef"

Le chauffeur d’une camionnette a vu rouge lorsque son véhicule a été refusé au contrôle technique dans une station de Wanze (province de Liège). Une vive bagarre a éclaté et deux employés du centre de contrôle technique ont dû être hospitalisés.

Une violente altercation entre un automobiliste et deux membres de la station de contrôle technique de Wanze a eu lieu mardi 23 juin. Vers 11h, un client s’est présenté avec une camionnette sans les documents liés à la plaque d’immatriculation de celle-ci. L’inspecteur l’a informé que le contrôle du véhicule ne pourrait avoir lieu sans ce certificat. Insatisfait, le conducteur a appelé le chef de la station qui lui a confirmé qu’il devait pouvoir présenter les documents liés à la plaque d'immatriculation.


"Un coup de poing dans le nez du chef"

La situation s’est envenimée. Selon le rapport du conseiller en prévention d’Autosécurité, l’entreprise qui exploite la station, "Le client a voulu bloquer la ligne de contrôle et a roulé sur le pied du chef, qui s’est mis à crier". L’homme serait ensuite sorti de son véhicule pour "décrocher un coup de poing dans le nez du chef". D’après le Commissaire Mopin de la Police de Meuse-Hesbaye, des "coups volontaires réciproques" ont été échangés. 


Les chefs de la station en incapacité de travail

Deux équipes et un maître-chien ont été envoyés sur place suite à un coup de téléphone au centre d'information et de communication de la police (CIC). Le chef et le chef adjoint de la station ont été emmenés à l’hôpital en ambulance et sont en incapacité de travail jusqu’à la fin de la semaine. Le chauffeur de la camionnette a aussi réclamé une ambulance car il ressentait des vertiges et s’estimait victime de coups.


Les protagonistes convoqués par la police

"Nous avons déposé plainte pour coups et blessures volontaires. Nous nous constituons partie civile pour éviter que la plainte ne soit classée", explique Olivier Goies, président du Comité de Direction du Groupe Autosécurité et vice-président du GOCA (Groupement des entreprises agréées pour le contrôle automobile et le permis de conduire). Les intéressés – le chauffeur de la camionnette et les deux employés de la station - ont été convoqués par la police. Ils devront se présenter dans quinze jours au commissariat de Meuse-Hesbaye pour donner leur version des faits.


"Les gens essaient d’influencer le personnel"

De telles violences dans les stations de contrôle technique ne sont pas courantes. Olivier Goies, président du GOCA, fait état de "quelques cas par an", mais rapporte néanmoins une "recrudescence de comportements agressifs dans la région de Huy". "Les gens essaient d’influencer le personnel pour obtenir un résultat qui convient mieux, raconte-t-il, Une carte rouge peut signifier de faire des frais importants. Tout le monde ne le vit pas toujours bien."


Certains problèmes de sécurité demeurent ingérables pour les chefs de station

"Tous les chefs de station ont reçu des formations pour ce genre de situation. Mais face à quelqu’un ‘qui pète les plombs’, ça ne suffit pas", explique Olivier Goies. A Mons, le personnel d’une station de contrôle technique a subi des menaces et le véhicule d’un employé a même été incendié. Les lieux sont désormais sous la surveillance de trois gardiens, un coût non négligeable pour l’entreprise Autosécurité dont le directeur déplore "une forme de criminalité dans le monde de l’automobile."

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