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Un retraité rendu FOU par un chantier à Sprimont: il crève les pneus, jette de l'acide et va jusqu'à tirer

Furieux d'être incommodé par des travaux dans sa rue, un Sprimontois de 82 ans a ouvert le feu en direction d'un ouvrier sur un engin de chantier. L'homme de 29 ans n'a pas été touché, mais il est choqué et en arrêt de travail depuis cet incident. Le tireur, lui, a été incarcéré.

Un Sprimontois de 82 ans a été déféré mardi au parquet de Liège pour avoir tenté de tuer un ouvrier qui effectuait la pose d'une conduite de gaz devant son domicile. Le suspect nie l'intention homicide et affirme qu'il voulait juste intimider la victime.

Le Sprimontois a déclaré qu'il était indisposé par la poussière engendrée par les travaux en cours devant son domicile. Il y a deux jours, il s'est saisi d'une arme et a tiré en l'air pour faire peur aux ouvriers.


"La balle est vraiment passée au-dessus de son pied"

Selon la victime, âgée de 29 ans, le suspect l'a clairement visée alors qu'elle manœuvrait un engin de chantier. Un impact de balle a d'ailleurs été relevé dans la vitre de l'engin. Une version que confirme l'un de ses collègues. "La balle est vraiment passée au-dessus de son pied", assure Claude Michel, contremaître dans une entreprise de travaux d’aménagement. 

Son tir effectué, l'octogénaire est rentré chez lui. La victime, elle, s'est servie du véhicule motorisé pour bloquer la porte de l'habitation du Sprimontois et ainsi empêcher de nouveaux tirs du suspect.

L’homme a rapidement été maîtrisé par la police. A son domicile, les policiers ont découvert trois armes, dont un pistolet 7.65 chargé et chambré.

Très choquée, la victime est en arrêt de travail. "Il se sent mal pour le moment. Il doit encore aller voir un psychologue. Et puis il faudra voir ce qui va se passer. Il ne dort pas…", confie Claude. 


Pas à son coup d'essai 

Selon les premiers éléments de l'enquête, l'octogénaire n'en était pas à son coup d'essai puisqu'il avait tenté à deux reprises de crever les pneus des véhicules. Il avait aussi tenté de jeter de l'acide sur les travailleurs quelques heures avant de tirer en leur direction. Confronté à ces éléments, le Sprimontois a nié les faits de dégradation et expliqué avoir des problèmes de mémoire. Il a également émis des regrets. 

Si le drame a été évité, un responsable de travaux déplore des agressions de plus en plus fréquentes sur les chantiers."Les habitants sont de plus en plus nerveux et agressifs avec les gens qui font leur métier. Cela devient problématique. De là à tirer un coup de fusil, cela heureusement ce n’était jamais arrivé et j’espère que cela n’arrivera plus", indique Axel Boulanger, responsable des travaux. 

Le parquet de Liège a mis le dossier à l'instruction avec demande de mandat d'arrêt. Et le tireur a été incarcéré à la prison de Lantin. 

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