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Sécurité renforcée à Liège: une 20aine de djihadistes présumés sous étroite surveillance

L’Organe de coordination pour l'analyse de la menace (Ocam) a relevé jeudi soir le niveau d’alerte à 3 sur 4 pour toute la Belgique. Des mesures bien visibles ont été prises à Bruxelles et Anvers, par exemple, mais toutes les villes de Belgique sont concernées. C’est donc aussi le cas à Liège, distante d’à peine 30 km de Verviers.

Dans le RTLINFO 13H, Julien Modave et Denis Streel ont fait le point sur la situation liégeoise. S’il est vrai que Liège n’a pas le même tissus social qu’à Verviers -la cité ardente n’est en effet pas un lieu de concentration connu d’extrémistes islamiques-, elle n’en reste pas moins une grande ville sensible. Il y a quelques mois par exemple, 5 jeunes radicaux ont été repérés par la police en train d’haranguer les passants place Saint-Lambert. Habillés avec des t-shirts au logo "Army of Allah", ils tentaient de recruter d’autres jeunes pour les persuader de rejoindre la Syrie! Une démarche loin d’être discrète qui les a évidemment positionnés sur les radars des services de renseignement belges.


4 Liégeois avaient tenté de rejoindre la Syrie

Aujourd’hui, avec la menace terroriste qui pèse sur le pays, la police de Liège a renforcé ses mesures de sécurité. A commencer par la surveillance des djihadistes présumés: "Les chiffres qu’on m’a donné, c’est une petite vingtaine de personnes à surveiller, dont quelques-unes seraient parties et revenues de Syrie. On me parle de 4 personnes. Donc je peux vous dire que toutes ces personnes font l’objet d’une étroite surveillance", a expliqué Willy Demeyer, le bourgmestre de Liège.


Les policiers protégés et formés

Plus globalement, tous les lieux stratégiques, comme le Palais de Justice ou les commissariats, sont sous haute sécurité. Les commissariats sensibles ont été entourés de barrières NADAR, tous les policiers portent un gilet pare-balles en permanence et ils peuvent rentrer chez eux avec leur arme de service. De plus, pour surveiller et détecter les cellules dormantes, ce qu’on appelle le radicalisme de quartier, les policiers liégeois ont été formés à relever des informations de terrain, via une formation "qui s’appelle la formation Copra", a expliqué le porte-parole de la police de Liège, Pascal Gillot. En quoi ça consiste? "Une sensibilisation des policiers sur des éléments objectifs qu’ils peuvent relever sur le terrain, donc qui ne viennent pas d’un sentiment, et qui remontent à une personne qui a un peu de recul et qui va pouvoir analyser" ces informations.

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